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Cyclotourisme Randonnées

Mont Noir, Mont Rouge

Un des rares dimanche de beau temps de ce printemps 2013 aux alentours du Mont Noir

Petit retour en arrière et à l’ordre chronologique de mes pérégrinations après les parenthèses photographiques, Lille-Hardelot et Lille Bray Dunes.

La Grinta Tournay ayant lieu un samedi et cette édition m’ayant pas mal sollicité, je n’étais pas d’humeur à me lever tôt pour suivre l’un des brevets proposés le dimanche. J’avais envisagé de me rendre à Estaires pour le départ de la dernière étape des quatre jours de Dunkerque, mais cela m’obligeait également à partir plus précocement que j’en avais l’envie. Le Mont-Noir me parut finalement la meilleure opportunité pour voir passer la course et enchaîner ensuite sur une balade de décrassage dans les Monts des Flandres.

Le TER me permit une fois de plus de quitter l’agglomération Lilloise rapidement pour rejoindre Bailleul. Le temps était au grand beau, avec juste ce qu’il faut de nuages pour rompre la monotonie d’un ciel azuréen, et surtout plus chaud que la veille.

Arrivé au Mont Noir, la foule est bien moins dense que je ne l’imaginais, ce n’est pas l’affluence provoquée par Paris Roubaix. Si l’ambiance est moins chaude et pittoresque, le choix de l’emplacement ne pose, lui, aucune difficulté et je peux tout à loisir tester différents endroits propices à des prises de vue.

Le passage des véhicules suiveurs et motards s’accélère. Apparaissent alors les premiers échappés qui, achevant la montée, semblent surgir d’une trappe.

Quelques minutes plus tard, passage fugace d’un second groupe, puis du peloton. Il ne s’écoulera pas plus d’une minute entre le passage du premier et du dernier coureur, ainsi qu’en fait foi l’horodatage de mon appareil photo.

Bref spectacle donc qui ne justifierait pas le déplacement s’il n’était suivi d’une balade.

Mais avant de partir, il me faudra réparer une crevaison survenue de façon fort étrange. Alors que j’attendais le passage des coureurs, un bruit d’air expulsé attira mon attention. Pas de ballon ou d’arche gonflé à l’horizon qui pût l’expliquer. Force fut de constater que c’était mon pneu arrière qui en était à l’origine, ce alors que mon vélo était stationné depuis plusieurs minutes au même endroit et que personne n’en était à proximité. La crevaison demeure finalement une chose bien mystérieuse.

La suite de la balade, pour être classique n’en fut pas moins pittoresque. On a jamais tout vu.

Du Mont Noir, je passai naturellement vers le Mont Rouge, de là vers le Mont Kemmel, Nieuwkerque, Frelinghien puis les berges de la Lys et de la Deûle pour rejoindre Lille. Je n’ai pas gardé un souvenir très précis de mon itinéraire, naviguant à l’estime et recourant fort peu à la carte. Compte tenu de la topographie, il est de toute façon plutôt difficile de se perdre vraiment.

Comme à l’accoutumée, quelques photos concluent ce récit.

Un ciel pommelé comme je les aime, capte mes regards en attendant de voir passer les coureurs des Quatre jours de Dunkerque.

Voila de quoi donner un autre sens à l’expression « une vie de chien ». 

Premier groupe d’échappés.

Deuxième groupe.

Le peloton arrive.

Très vite s’organise la récupération des oriflammes et autres éléments de signalétique.

Avec un vélo équipé de pneus de 28c, je me risque sur les chemins pour profiter du point de vue.

L’église de Loker

Panonceaux de marques de bière sont aussi des éléments caractéristiques du paysage de la Flandre et de ses monts.

L’iconographie est riche…

… et parfois un brin irrévérencieuse.

Pour ma part, je me contenterai d’un café speculoos, profitant d’une terrasse ensoleillée. Il me faudra une certaine détermination pour reprendre ma route.

Une enseigne croisée à La Madeleine. On a jamais tout vu.


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Brevet Cyclotourisme

Grinta – La Tournay 2013

Les brumes matinales accompagnent le départ.

Dans mon article de 2010 j’avais écrit « Un brevet à recommander donc mais pour cyclos entraînés ».

Trois ans plus tard et avec un parcours allongé de 25 kilomètres je confirme, mieux vaut avoir quelques kilomètres dans les jambes avant de se lancer dans l’aventure. Une côte ça va, seize bonjour les dégâts. Je ne suis toujours pas au niveau pour enchaîner les grands cols alpins.

Mais reprenons dans l’ordre.

Départ un peu avant 7h30, par un temps ensoleillé mais néanmoins frais. Les brumes matinales sont sources de tentation pour le cycliste photographe mais la priorité est pour l’heure de me réchauffer et je limiterai drastiquement mes arrêts d’autant plus que je me suis engagé sur le parcours de 175 kilomètres. Il vaut mieux ne pas trop flâner au démarrage.

La première côte nous attend au kilomètre 12, celle du Vert bois. Courte mais raide avec une pente moyenne à 10%, elle permet de se mettre dans l’ambiance. 14 kilomètres plus loin vient le Trou Robin. C’est un classique des brevets et la partie terminale, la plus pentue, n’est plus une surprise.

Un ravitaillement copieux et sympathique positionné à Frasnes les Buissenal permettait de reprendre des forces après cette mise en jambe et surtout en prévision de la suite.

A trois kilomètres de là, le Bourliquet continue la série. Je projette de mémoriser chaque côte pour en rendre compte mais, avant même la fin de la journée, tout finit par se dissoudre, ne demeurant plus, sauf pour quelques unes, que la mémoire du souffle court et des cuisses qui deviennent douloureuses.

Parmi les montées remarquables figurent le Saule pendu, non tant pour sa pente que pour son revêtement pavé. Côté pavé et pente, Les Hauts qui arrivent au kilomètre 128 n’est pas mal non plus. J’ai, je l’avoue, fait une halte, profitant d’une entrée de garage, le temps de respirer un grand coup.

Passé Les Hauts, les côtes suivantes sont très abordables. Je redoutais La Croisette prés de Saint-Sauveur, ayant en mémoire une côte dont le pavement et la déclivité n’ont rien à envier à ceux des Hauts (peut-être est-ce elle d’ailleurs), mais il n’en fut rien et je la passai sans peine.

La fin du parcours me parut un peu monotone. Le détour par Molenbaix pour rejoindre le Mont Saint-Aubert, n’est pas impérissable, tant pour le paysage, surtout venant des Frasnes, que pour la qualité des chaussées empruntées. Je pense que revenir à une distance de 150 km en raccourcissant ce dernier tronçon n’enlèverait rien à l’intensité du circuit.

Vous pouvez retrouver un tableau comprenant les longueurs, pentes moyennes et maximales de chaque côte en consultant les archives de mai 2010.

Pour corser le tout, j’ai raté le second ravitaillement à Flobecq. Il fallait à un moment prendre une perpendiculaire à droite pour revenir ensuite sur l’itinéraire par le même chemin. Emporté par mon élan, j’ai continué tout droit. Après 60 kilomètres sans nouveau ravitaillement, je commençais à trouver que la répartition n’était pas optimale et à douter de ma capacité à parcourir la distance prévue. La consultation de la feuille de route me fit comprendre mon erreur et je puisai dans mon stock de barres de céréales avant de poursuivre.

Ce n’est qu’un peu avant 17h00 que je rejoignis le parc des expositions où les rangements débutaient. Ayant dans les jambes les 28 km de l’aller, la certitude d’un vent contraire me fit opter pour un retour en train.

Ambiance vaporeuse durant les premiers kilomètres

Les choses sérieuses commencent, une montée courte mais intense.

Paysages des Frasnes

Premier ravitaillement.

Ce n’est pas encore l’affluence, mais cela ne saurait tarder, d’autant que deux passages sont prévus.

Tapis bleu. Difficile de rouler jusqu’au bout sans mettre pied à terre.

Vu du panneau, cela a l’air tranquille. Il est vrai que ce n’est pas la plus pentue.

Fin du Saule pendu ? Je ne sais plus.

Et celle-ci ?

L’éclairage donne à cette photo un côté factice, notamment le cycliste. Juré c’est du réel.

Sans transition avec la riante campagne qui précède, le stand réparation.

Dernière photo de cette sortie, la suite du parcours étant moins pittoresque.

 

 

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Brevet Cyclotourisme

Lille – Hardelot 2012

Parmi mes articles en retard figure la relation de Lille Hardelot, entamée et laissée en jachère. Je reprends donc ce récit qui je le crains ne sera pas très homogène, ma mémoire étant moins fidèle à distance de l’évènement.

Je savais, en allant chercher ma plaque de cadre sous le soleil ce samedi, qu’il n’en serait pas ainsi le lendemain. J’avais même imaginé la pluie et avais disposé dans mon sac à dos une poche étanche contenant des vêtements secs pour le retour.

C’est ainsi équipé que je partis un peu avant sept heures. Une fois n’est pas coutume, le départ était proche de mon domicile et il me fallut moins de dix minutes pour rejoindre Lille Grand Palais.

La perspective d’un temps maussade n’avait pas découragé les participants et ils étaient très nombreux derrière l’arche du départ attendant le top des organisateurs.

Le départ donné, c’est un flux continu de cyclistes qui se forme et il en sera ainsi pendant pratiquement les vingt premiers kilomètres. La prudence est de mise car il en est qui, à la recherche d’un record ou de leurs équipiers, doublent ou slaloment de façon parfois inconsidérée.

Vers le vingtième kilomètre, les pelotons s’espacent, mais il suffira d’un feu rouge à Sailly-sur-la Lys pour que des recollements s’opèrent.

Déjouant là encore mes pronostics, le vent nous est favorable et c’est plutôt sans effort et à bonne allure que nous parcourons les soixante kilomètres qui nous séparent de Roquetoire, lieu du premier ravitaillement.

Les stands sont au bord de la saturation et les bénévoles s’activent pour réapprovisionner les tables en fruits secs, gâteaux, quartiers d’orange. Le ravitaillement est abondant mais les convives nombreux.

Si le paysage prend des formes, les choses sérieuses ne commencent qu’à une dizaine de kilomètres avec la côte d’Elfaut, petite mise en jambes, bienvenue en ce qui me concerne car j’ai un peu de mal à me réchauffer après l’arrêt à Roquetoire. Une belle descente nous amènera à Wismes, dont on pressent que le soleil en accroîtrait le charme.

S’il ne pleut pas, le temps est franchement gris et nébuleux. Croisant des éoliennes, ce n’est qu’à leur hauteur que nous distinguerons leurs palles dans la partie haute de leur rotation. Ce temps automnal demeurera toute la journée et je laisserai passer de nombreux calvaires et clochers sans les photographier mais m’efforçant de mémoriser leur localisation, en vain comme je peux en attester alors que j’écris ces lignes.

Entre Wismes et Lottinghem, point de ravitaillement suivant, deux côtes significatives, celles du Mont Bart et la côte de Quendal dont les pourcentages maximum restent cependant à un chiffre. Elles n’en contribueront pas moins à étirer les groupes.

Peu après Lottinghen, arrive la côte de La Calique, longue de deux kilomètres dont la moitié avec un pourcentage moyen de plus de 8% et un maximum de 15%. La route est relativement rectiligne ce qui en facilite l’ascension.

Pas de difficulté ensuite jusque Samer. Je crèverai pour ma part dans la montée qui y conduit.

Situé à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, je croyais naïvement que le ravitaillement de Samer marquait la fin des difficultés. C’était sans compter sur la côte du Haut Pichot. Du croisement avec la D 215, qui oblige fréquemment à un arrêt, au Calvaire qui marque la fin de la montée, s’étire un kilomètre cent avec un dénivelé moyen de 9% et un maximum à 14%. Je maudirai une fois de plus les voitures suiveuses qui ne font qu’encombrer inutilement la route et gêner la progression, les dépassements devenant compliqués.

Une fois parvenu à Hardelot, pas de farniente sur la plage. Le temps est franchement gris et humide et après avoir goûté sommairement l’air marin, je reprends mon vélo, direction Boulogne gare.

Il est vraisemblable, vu le succès rencontré, que cette édition 2012 augure un renouveau durable de cette classique cyclotouriste. Nous ne pouvons que nous en réjouir, le parcours et l’organisation étant remarquables.

La perspective est trompeuse et de nombreux participants attendent le départ.

 Ce seront les premiers à s’élancer.

La fièvre monte.

C’est parti !

La première vague partie je m’élance à mon tour faisant une halte Grand Place pour photographier cette crevaison précoce. Rira bien …

Foule dense au premier ravitaillement.

Les bénévoles s’activent.

Flux de cyclistes ininterrompu.

Le vélo n’est pas en chocolat !

L’église Wismes dans la grisaille.

Une sympathique descente conduit au centre du village.

Près de Nielles les Blequin.

Des cyclistes qui ne s’arrêteront pas pour profiter du paysage.

Je reverrai la place de Samer, sous le soleil cette fois, lors d’Orchies Boulogne quelques semaines plus tard.

Encore un peu tôt en saison pour la baignade.

En attendant le train.

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Brevet Cyclotourisme

Les routes de Saint-Louis – Leers 2012

Cycleers, un club bien organisé et bien équipé

Une fête de quartier le samedi soir et ses rangements dominicaux subséquents, le premier tour des législatives, un temps qu’on annonçait pluvieux m’ont détourné de Lille – Val Joly, initialement inscrit à mon calendrier, pour un brevet plus local.

Tenté par la route des sorcières que j’avais appréciée l’an dernier c’est finalement sur celles de Saint-Louis au départ de Leers que j’ai dirigé mes roues.

J’ai cru un moment qu’il s’agissait d’un brevet à tonalité historique nous conduisant sur les traces du roi de France. N’ayant qu’une connaissance très approximative de la vie du bon monarque, je m’étais imaginé que peut-être était-il venu en nos contrées s’approvisionner en jus de houblon avant d’affronter l’aride Palestine.

Je découvrirai rapidement, après visite du site Internet du club, qu’en fait de Saint-Louis, il s’agit du cercle de ce nom, organisateur de la randonnée et plus particulièrement sa section cyclotouriste Cycleers.

La météorologie n’est pas une science exacte et ce dimanche nous ne pouvions que nous en réjouir, la pluie annoncée étant remplacée par un ciel azuréen à l’heure où je me mets en route. Il n’en faut pas davantage pour que j’éprouve une certaine jubilation à pédaler au soleil, au sec et sans vent. Pas d’autre idée en tête que de profiter de cette parenthèse inattendue.

Je trouve facilement le départ et fais un brin de causette avec Yves-Marie Verbecke avant de me lancer dans le quatre-vingt quinze kilomètres.

Le parcours présente comme seule difficulté le Mont de l’Enclus abordé approximativement à mi route. Préalablement, l’itinéraire légèrement vallonné et agrémenté de changements de direction qui invitent à des reprises en danseuse, procure de belles vues de la campagne environnante.

On suit également le canal de Bossuit et l’Escaut avant de rejoindre Escanaffles et attaquer le point culminant de cette sortie. Quelques côtes suivront, dont celle de Mourcourt, mais rien de très méchant.

L’itinéraire, balisé par les initiales CL peintes en blanc est le suivant :

Leers (salle municipale des fêtes, derrière l’église), Leers nord, Saint-Léger, Dottignies, Bellegem, Moulin, Canal de Bossuit, Bossuit, Escaut, Escanaffles, Mont de l’Enclus, Orroir, Amougies, Celles, Velaines, Melles, Mourcourt, La Goudinière, Vert Chemin, Producteur de pommes, Cavrinnes, Herinne, Warcoing, Saint-Léger, Leers nord, Leers.

Un brevet sympathique donc qui à défaut de découvertes historiques nous promène dans la campagne avec juste ce qu’il faut de dénivelé pour ne pas s’ennuyer.

A peine cinq ou six kilomètres parcourus et déjà un arrêt photo. Je ne résiste pas aux effets de lumières produits par les sillons, même si je sais que le résultat est souvent en deçà de la réalité.

Une pensée pour les cyclos du Paris Roubaix qui doivent entamer les premiers secteurs pavés. Heureusement que la météo n’est pas celle prévue. La pluie des jours précédents doit à elle seule rendre les routes suffisamment boueuses.

On croise de belles fermes.

Au ravitaillement une jeune bénévole dans ses œuvres.

Traditionnel sandwich – boisson.

Yves-Marie Verbeke en compagnie du président du club SMCA Wattrelos.