Mons en Pévèle, le circuit et le temps nous donneront l'occasion de le voir selon tous les azimuts tantôt ensoleillé, tantôt nimbé de brume.
Le Cyclo Club de Bersée et Les Milles Pattes Berséens avaient prévu des parcours pour tous les goûts puisque la Ronde verte de la Pévèle proposait pas moins de trois parcours VTT, deux parcours route et trois parcours marche.
Moins de monde que prévu mais pas de quoi rougir non plus. Il faut dire qu’il fallait être accro pour prendre son vélo ce matin.
Le thermomètre de la voiture annonçait moins 11°C quand je m’arrêtai à Pont Marcq. Pourquoi Pont à Marcq alors que le départ était à Bersée? Je vous renvoie à un précédent article portant sur le Chicon Bike Tour. Pour faire court, le premier TER au départ de Lille arrivant trop tard à Seclin pour que je puisse envisager un train + vélo, je me suis résolu à prendre la voiture. J’aurais pu bien sûr m’arrêter à Seclin et poursuivre à vélo mais j’avoue que la température et le soleil par encore levé auront eu raison de mon désir d’agir en faveur de l’environnement et c’est de Pont à Marcq que je décidai de rejoindre Bersée.
Fort de mon expérience de la semaine passée j’avais revu ma tenue. Pour le haut deux maillots à manches longues plus un blouson et, suivant les conseils entendus à la radio, un coupe vent. Deux sous-casques pour la tête et un cache col. Pour le bas, j’avais enfilé un vieux cuissard avec un renfort pas très épais sur mes collants. Deux paires de chaussettes et une paire de gants de ski doublés de gants de soie complétaient l’équipement.
Malgré cela et le soleil levant, j’arrivai à Bersée mains et pieds gelés et le café de bienvenue le fut réellement.
Cependant, une fois dans le vif du sujet cette tenue me donna toute satisfaction et c’est dans de bonnes conditions que je pus apprécier le circuit de quarante kilomètres. C’est un parcours varié qui passe et repasse par Mons en Pévèle. Routes pavées et chemins agricoles étaient très roulables ce matin, le sol étant dur sans être glissant. Le contraste était saisissant avec les chemins détrempés d’il y a un mois.
Le temps ensoleillé le matin se couvrit peu à peu, contribuant à réchauffer l’atmosphère. Il faisait seulement -2°C quand je regagnai la voiture.
Une messe brève de Bach entendue à la radio sur le chemin du retour ajouta à mon bonheur.
J’avais attendu l’après-midi et de possibles éclaircies. Celles-ci ne furent pas au rendez-vous. J’eus droit par contre à un grain qui me fit rentrer transi.
Seuls souvenirs, le calvaire du cimetière de Willems, dont la carnation du Christ sur fond de ciel gris était je trouve du plus bel effet, et le moulin à eau de Froyennes.
Après des problèmes de disque dur, une coupure de ligne ADSL a perturbé l’alimentation de ce blog. Toute ressemblance avec les conditions météorologiques sur la région ce dernier dimanche est complètement improbable
Comme dit le proverbe «C’est l’occasion qui fait le larron ». Mon beau frère ayant oublié ses papiers chez ses parents à Dunkerque, je me suis proposé d’aller les y rechercher… en vélo bien sûr.
J’avais néanmoins assorti mon offre de services d’une condition qui était de ne pas être confronté à des conditions météorologiques trop défavorables. Météo France annonçait un temps couvert mais sec et un vent de 30 km/h avec rafales à 55 km direction sud-sud-ouest donc a priori plutôt favorable à l’aller. Les prévisions du dimanche matin sur France Inter confirmait le temps couvert et annonçait quelques pluies éparses suivies d’éclaircies.
Confiant dans ces prévisions je quittai Mons sous un ciel gris anthracite. La suite des évènements, confortée par diverses expériences antérieures démontrera le caractère tout relatif de la notion de pluies éparses. En fait, je crois comprendre qu’il faut la comprendre non comme une répartition équilibrée de rares ondées sur l’ensemble du territoire concerné mais plutôt comme la possible survenue d’averses sur une portion du dit territoire. Ceci fait que si à un échelon que l’on pourrait qualifier de macro spatial on peut parler de rareté, pour le quidam qui se trouve dans la zone hydratée le terme paraît impropre voir carrément fallacieux.
Pour en revenir à mon périple, le Mont Noir fut franchi dans des conditions hygrométriques acceptables ainsi que le Mont des Cats. J’y croisai nombre de vététistes partis de Boeschepe et venus relever le défi des Cinq Monts. La poursuite de la randonnée dans la plaine connut une période d’éclaircies offrant de belles lumières mais trop fugaces pour être saisies.
A partir d’Herzeele le temps fut franchement humide avec un crachin assez dense, ce jusque Dunkerque où l’on pouvait parler de pluie. Ceci étant, la relative clémence de la température rendait l’humidité supportable.
Le ciel restant maussade et venteux, je m’étais décidé après un bouillon chaud à revenir en train. Finalement, au moment de partir pour la gare, je trouvai l’éclaircie prometteuse et pris le parti d’un retour cycliste. Je n’eus pas à regretter mon choix car très vite le bleu détrôna le gris. Pour ne rien gâcher le vent avait tourné, étant désormais orienté plutôt nord nord ouest. Le retour se fit donc sans grande difficulté, mais je l’avoue en frôlant seulement le Mont des Cats et délaissant le Mont Noir pour filer ensuite vers Meteren, Bailleul, Nieppe puis rejoignant Frelinghien par Le Romarin. Que du plat donc.
La lumière et le vent aidant j’ai pu entrecouper ma randonnées de haltes photographiques notamment à West Cappel et Bambeque. En voici quelques images.
N’ayant pas charge d’âmes ce dimanche et le temps promettant d’être sec, voire ensoleillé, je décidai de partir pour la journée, délaissant le brevet de Mouscron.
J’avais repéré dans les parcours balisés par le Conseil Général du Nord et pour m’être promené à pied aux environs de Cambrai, deux circuits qui présentaient l’avantage de pouvoir être combinés, ceux des Mulquiniers.
Le Tour de France étant terminé, je peux, pour les nostalgiques des retransmissions de France Télévision, vous la faire façon commentateur préposé aux affaires culturelles. Vous m’imaginez donc, l’élocution soignée, vous lire d’un air docte, alors que la caméra embarquée dans l’hélicoptère survole des champs de céréales et des pâtures et que se profilent au loin les trois clochers de Cambrai :
« Le terme de mulquinier est dérivé de « molaquin » ou « mollequin » qui signifie toile fine. Il désigne l’ouvrier tissant la batiste et le linon à la main et à domicile. »
Je vous laisse découvrir le reste sur les fiches éditées par le Comité départemental du tourisme du Nord, que vous pouvez trouver sur le site.
Pour en revenir à cette balade, ayant décidé de ne pas forcer la nature par un réveil programmé, ce n’est qu’à 8 heures que je quittai Mons avec, dans mon sac, une carte ne couvrant qu’une partie du trajet et l’itinéraire traçé la veille sur Open Runner.
Le départ se fit sans problème mais dès Capelle en Pévèle, pour n’avoir pas suivi au fur et à mesure le déroulement de l’itinéraire prévu, impossible de faire coïncider les indications d’Open Runner et la carte. Après plusieurs hésitations et arrêts pour faire le point et faute de pouvoir rouler en regardant la carte, je décidai de me diriger en me fiant à la position du soleil et à ma connaissance des environs. Ce fut je vous l’accorde très approximatif mais à Fenain, je retrouvai contre toute attente l’itinéraire prévu. Le suivant alors à la lettre je parvins sans difficulté à Cambrai d’où l’on rejoint le premier des deux circuits intitulé « Les mulqueniers, panoramas du Cambrésis ».
Cette partie traverse le plateau cambrésien avec ses vastes champs de céréales et ses pâtures. On croise de grandes fermes et les villages ont un aspect plutôt cossu.
A Ligny, on peut alors enchaîner sur le second itinéraire « Les mulquiniers ; broderies et châteaux » qui évoque vous l’aurez deviné le passé textile de cette contrée et passe au pied des châteaux de Lesdain, Lesnes et Ligny ainsi que de vastes demeures bourgeoises.
Cependant, si vous enchaînez les deux boucles comme indiqué vous ne les verrez pas tous, Lesdaint et Esnes se trouvant sur le tronçon commun entre Crevecoeur su Escaut et Ligny que l’on évite.
Le parcours est un peu vallonné avec une belle remontée sur le plateau entre Créveoeur et Cambrai. Variété du relief et des paysages sur des routes peu fréquentées ou aménagées font que je vous conseille cette randonnée d’une soixantaine de kilomètres au départ de Cambrai.
Voici quelques photos et descriptions narratives pour compléter ce compte rendu un peu aride et factuel.
La gare de Landas et son enseigne « Chemin de fer du Nord ».
Secteur pavé en allant vers Fenain.
D 130, voilà de quoi vous donner confiance, s’agissant d’une route et de sa viabilité. Surprise, vous vous retrouvez sur un secteur pavé. Mes crevaisons à répétition sur Paris-Roubaix encore présentes à l’esprit je croise les doigts et essaie de me faire léger. Un arrêt pour cause de perte de pompe, m’invite à une séance photo. La portion est assez longue et je finis par trouver une route de dégagement qui moyennant un léger détour me permet de rejoindre Fenain.
Fenain, sa rue Wladimir Lenine en dit long sur le passé ouvrier de la commune.
Une piste cyclable digne de ce nom.
Le clocher de l’église de Mastaing.
Pâture peu avant Neuville Saint Remy et la ville.
Le Campanile de Cambrai et Martin, Martine prêts à sonner l’heure.
La chapelle des jésuites.
Cauroir.
Pâtures sur le plateau, un paysage typique.
Plateau cambrésien.
La mairie d’Estourmel, où je pique niquerai.
Cette voute (détail de la maison de gauche sur la photo précédente) témoigne de l’activité des mulquiniers.
Calvaire à Cattenieres.
Pour voir ce calvaire, il faudra faire un détour. C’est un panneau manqué qui me fera remarquer, revenant sur mes pas, ce calvaire situé en retrait de la route (près de l’intersection entre la rue Eugène Fievet et la rue Jean Jaures). J’aime particulièrement la lumière qui l’éclaire. Avec les nuages, la luminosité est très changeante et un paysage vivement éclairé devient subitement terne. Il faut être là au bon moment et rapide à sortir l’appareil de son étui. Je me suis arrêté plusieurs fois, en vain, n’ayant pas la patience d’attendre qu’un épais cumulus venu soudainement obscurcir une scène daignât poursuivre son chemin.
Le monument aux morts de Cattenières et son poilu coloré qui semble sorti d’une bande dessinée de Tardi.
Une des nombreuses grandes fermes croisées sur le parcours.
Cimetière militaire allemand de Wallincourt – Selvigny.
Péniche à Crèvecoeur sur Escaut.
A Crevecoeur, je croise un marchand de glaces ambulant. Je l’avais entraperçu à Cattenières diffusant toujours la même musique pas vraiment de circonstance puisqu’il s’agit de Jingle Bells.
Me reviennent en mémoire des souvenirs d’il y a quarante ans où la vie de la « Cité » nouvellement construite était rythmée par les coups de klaxon ou les cris des marchands ambulants venant en camionnette approvisionner ce nouveau quartier dépourvu de commerces. Il y avait encore quelques fermes actives et le laitier proposait du lait frais non pasteurisé.
Pour en revenir à notre marchand de glaces, au prix du carburant et à l’ère des congélateurs, je m’interroge sur la rentabilité de son négoce. S’il faut en plus entendre Jingle Bells à longueur d’après-midi c’est presque du sacerdoce.
En arrivant à Cambrai.
De retour à Cambrai, je m’interroge sur la suite de mon périple retour en vélo ou en train?
Il est 16h00 et la perspective d’un café sur la Grand Place suivi d’un retour en train gagne du terrain. D’autant qu’avec près de 150 km au compteur et un vent défavorable, le retour risque d’être moins plaisant que l’aller. Il n’y a pas que le vélo dans la vie.
Glace sur la Grand place.
Finalement, ce sera glace (cassis-mandarine) plus train. Je retrouve sur la Grand place une camionnette des établissements Ruiz. Les vendeuses sont mieux loties que leur collègue itinérant, pas de Jingle Bells et de nombreux chalands.
Le TER est équipé d’un système d’accrochage pour les vélos.
Pour être informé des prochaines publications, abonnez-vous.