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Ah, Bouvines !

« Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine »

Si le locuteur d’ « A la recherche du temps perdu » admire l’église de Balbec, moi c’est celle de Bouvines.

Faisant fi des ors des églises byzantines, des marbres du Vatican, des tours dentelées et vertigineuses de la Sagrada familia, je préfère l’église Saint Pierre.

J’aime sa sobriété et sa forme longiligne lorsqu’on l’aborde venant de Sainghin-en-Mélantois. Je ne me lasse pas de l’observer, la contempler sous tous les angles et par tous les temps. Qu’il fasse grand beau, sa pierre blanche tranchant vivement sur le bleu du ciel, ou qu’au contraire les jours de brume elle se confonde avec lui, prenant des allures spectrales.

En ce dimanche impressionniste, le clocher se laissait apercevoir dans des tons gris, parsemé à sa base de tâches jaune ou rouille.

C’était un temps idéal pour rouler dans la boue des chemins avoisinants qui courent entre Bouvines, Sainghin en Mélantois et Gruson.

Pas question encore pour moi d’enfourcher un VTT, c’est donc à pied que j’ai pu profiter de couleurs automnales, poussant jusqu’à gravir le Mont des Tombes que sa taille modeste ne doit pas conduire à sous estimer. Alors que j’y étais, des Vététistes, peut être inexpérimentés ou aux roues mal chaussées, ont en effet échoué dans son ascension par la face nord.

Quelques impressions de cette balade.

 

 

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Lille – Hardelot 2012

Parmi mes articles en retard figure la relation de Lille Hardelot, entamée et laissée en jachère. Je reprends donc ce récit qui je le crains ne sera pas très homogène, ma mémoire étant moins fidèle à distance de l’évènement.

Je savais, en allant chercher ma plaque de cadre sous le soleil ce samedi, qu’il n’en serait pas ainsi le lendemain. J’avais même imaginé la pluie et avais disposé dans mon sac à dos une poche étanche contenant des vêtements secs pour le retour.

C’est ainsi équipé que je partis un peu avant sept heures. Une fois n’est pas coutume, le départ était proche de mon domicile et il me fallut moins de dix minutes pour rejoindre Lille Grand Palais.

La perspective d’un temps maussade n’avait pas découragé les participants et ils étaient très nombreux derrière l’arche du départ attendant le top des organisateurs.

Le départ donné, c’est un flux continu de cyclistes qui se forme et il en sera ainsi pendant pratiquement les vingt premiers kilomètres. La prudence est de mise car il en est qui, à la recherche d’un record ou de leurs équipiers, doublent ou slaloment de façon parfois inconsidérée.

Vers le vingtième kilomètre, les pelotons s’espacent, mais il suffira d’un feu rouge à Sailly-sur-la Lys pour que des recollements s’opèrent.

Déjouant là encore mes pronostics, le vent nous est favorable et c’est plutôt sans effort et à bonne allure que nous parcourons les soixante kilomètres qui nous séparent de Roquetoire, lieu du premier ravitaillement.

Les stands sont au bord de la saturation et les bénévoles s’activent pour réapprovisionner les tables en fruits secs, gâteaux, quartiers d’orange. Le ravitaillement est abondant mais les convives nombreux.

Si le paysage prend des formes, les choses sérieuses ne commencent qu’à une dizaine de kilomètres avec la côte d’Elfaut, petite mise en jambes, bienvenue en ce qui me concerne car j’ai un peu de mal à me réchauffer après l’arrêt à Roquetoire. Une belle descente nous amènera à Wismes, dont on pressent que le soleil en accroîtrait le charme.

S’il ne pleut pas, le temps est franchement gris et nébuleux. Croisant des éoliennes, ce n’est qu’à leur hauteur que nous distinguerons leurs palles dans la partie haute de leur rotation. Ce temps automnal demeurera toute la journée et je laisserai passer de nombreux calvaires et clochers sans les photographier mais m’efforçant de mémoriser leur localisation, en vain comme je peux en attester alors que j’écris ces lignes.

Entre Wismes et Lottinghem, point de ravitaillement suivant, deux côtes significatives, celles du Mont Bart et la côte de Quendal dont les pourcentages maximum restent cependant à un chiffre. Elles n’en contribueront pas moins à étirer les groupes.

Peu après Lottinghen, arrive la côte de La Calique, longue de deux kilomètres dont la moitié avec un pourcentage moyen de plus de 8% et un maximum de 15%. La route est relativement rectiligne ce qui en facilite l’ascension.

Pas de difficulté ensuite jusque Samer. Je crèverai pour ma part dans la montée qui y conduit.

Situé à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, je croyais naïvement que le ravitaillement de Samer marquait la fin des difficultés. C’était sans compter sur la côte du Haut Pichot. Du croisement avec la D 215, qui oblige fréquemment à un arrêt, au Calvaire qui marque la fin de la montée, s’étire un kilomètre cent avec un dénivelé moyen de 9% et un maximum à 14%. Je maudirai une fois de plus les voitures suiveuses qui ne font qu’encombrer inutilement la route et gêner la progression, les dépassements devenant compliqués.

Une fois parvenu à Hardelot, pas de farniente sur la plage. Le temps est franchement gris et humide et après avoir goûté sommairement l’air marin, je reprends mon vélo, direction Boulogne gare.

Il est vraisemblable, vu le succès rencontré, que cette édition 2012 augure un renouveau durable de cette classique cyclotouriste. Nous ne pouvons que nous en réjouir, le parcours et l’organisation étant remarquables.

La perspective est trompeuse et de nombreux participants attendent le départ.

 Ce seront les premiers à s’élancer.

La fièvre monte.

C’est parti !

La première vague partie je m’élance à mon tour faisant une halte Grand Place pour photographier cette crevaison précoce. Rira bien …

Foule dense au premier ravitaillement.

Les bénévoles s’activent.

Flux de cyclistes ininterrompu.

Le vélo n’est pas en chocolat !

L’église Wismes dans la grisaille.

Une sympathique descente conduit au centre du village.

Près de Nielles les Blequin.

Des cyclistes qui ne s’arrêteront pas pour profiter du paysage.

Je reverrai la place de Samer, sous le soleil cette fois, lors d’Orchies Boulogne quelques semaines plus tard.

Encore un peu tôt en saison pour la baignade.

En attendant le train.

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Miscellanées (2)

Quelques photos de ma balade de dimanche.

Premier arrêt à Billy-Berclau.

Isolé au milieu des champs, le cimetière de la 9ème avenue.

Une allée de pelouse rase y conduit.

Le cimetière de Bois carré, tout à côté.

Vision tourmentée du cimetière de Bois Carré.

La pimpante mairie d’Auchy les mines.

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Miscellanées (1)

Champ de tabac (enfin je crois).

Réveil spontané à 6h00 en ce premier dimanche de vacances. Je ressens comme une vieille fatigue qui me donne plus envie d’un massage que de sauter dans mes pantoufles. A force de tergiversations, je ne m’élancerai qu’à 9 heures, sans but précis, mais avec une carte cette fois.

Compte tenu de ce départ tardif, j’abandonne toute tentative de grand périple mais j’aspire toutefois à renouveler les paysages. Je pars donc vers le bassin minier empruntant de nouveau la Deûle à partir de Houplin Ancoisne (Cf. Mine de rien) mais la quittant à Billy-Berclau. Je caresse l’idée de rejoindre Mazingarbe, puis Sains-en-Gohelle avec la perspective de franchir une côte ou deux vers Hersin-Coupigny. Las, des cimetières militaires peu après Hulluch seront fatals à ce projet.

Dans ciel foisonnent des nuages pansus comme des bourgeois qui se meuvent lentement et créent avec le soleil des ambiances changeantes. Je passerai trop de temps à attendre la bonne lumière et, une fois atteint Vermelle, j’obliquerai en direction de La Bassée pour rejoindre Billy-Berclau et retrouver l’itinéraire aller.

Agréable balade où une fois encore la photo le dispute aux kilomètres. J’en profite pour joindre quelques clichés pris la veille où un trajet utilitaire fut également l’occasion de digressions picturales.

Quelques photos d’enseignes pour commencer :

« A la Passerelle » lit-on, « tenu par DUVILLIER / HANTSOIL », un ancien café ?

Pas de doute par contre sur le passé du Bon Meunier amateur des Bières Degruson.

Vestiges de l’époque florissante des minoteries des Moulins de Paris.

C’est sûr, la bière ça conserve mieux que la farine.

« Aux Mécanos » qui a pris le pas sur « l’Epinette », dont on imagine qu’elle était flamande plutôt que Vosgienne (je fais le malin mais j’ai consulté Internet. En fait d’Epinette, il ne s’agit ni de poisson, ni d’instrument de musique mais de fêtes de l’Epinette organisées en l’honneur de Sainte- Epine – Source site de la Mairie de Loos)

A Lomme cette fois.

Avenue de Dunkerque à Lomme.

Avenue de Dunkerque toujours, mais plus classique.

Classique mais moins chic.

Moins classique mais plus chic.

Moins chic mais plus poétique.

Chic et excentrique.

Chic et artistique.

Epinette ?

Césars en série.