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Cyclotourisme

Ah, Bouvines !

« Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine »

Si le locuteur d’ « A la recherche du temps perdu » admire l’église de Balbec, moi c’est celle de Bouvines.

Faisant fi des ors des églises byzantines, des marbres du Vatican, des tours dentelées et vertigineuses de la Sagrada familia, je préfère l’église Saint Pierre.

J’aime sa sobriété et sa forme longiligne lorsqu’on l’aborde venant de Sainghin-en-Mélantois. Je ne me lasse pas de l’observer, la contempler sous tous les angles et par tous les temps. Qu’il fasse grand beau, sa pierre blanche tranchant vivement sur le bleu du ciel, ou qu’au contraire les jours de brume elle se confonde avec lui, prenant des allures spectrales.

En ce dimanche impressionniste, le clocher se laissait apercevoir dans des tons gris, parsemé à sa base de tâches jaune ou rouille.

C’était un temps idéal pour rouler dans la boue des chemins avoisinants qui courent entre Bouvines, Sainghin en Mélantois et Gruson.

Pas question encore pour moi d’enfourcher un VTT, c’est donc à pied que j’ai pu profiter de couleurs automnales, poussant jusqu’à gravir le Mont des Tombes que sa taille modeste ne doit pas conduire à sous estimer. Alors que j’y étais, des Vététistes, peut être inexpérimentés ou aux roues mal chaussées, ont en effet échoué dans son ascension par la face nord.

Quelques impressions de cette balade.

 

 

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Brevet Cyclotourisme

La balade d'Antoine – Orchies 2012

La photo de la photo des 70 participants

Heure d’été oblige, il fait encore nuit quand j’enfourche mon vélo, direction Orchies pour mon premier BRM de 200 km. Pour reprendre un propos entendu d’un des participants, « faut quand même pas oublier qu’on est qu’en Mars ». La température de ce dimanche matin est là pour nous le rappeler, malgré celle au delà des normales saisonnières qui avait cours la veille.

Le café chaud offert avant le départ sera le bienvenu.

A 8h00, un premier groupe démarre. Je n’ai pas très envie de rouler la distance en peloton aussi, une fois quitté la ville, je le suis de loin et après m’être assuré que le balisage ne pose pas de problème particulier, je le perdrai définitivement de vue. Ceci n’est d’ailleurs pas très difficile car le brouillard est très présent m’incitant par endroits à allumer mes lumières.

Le parcours dont vous pouvez retrouver la trace sur Openrunner http://www.openrunner.com/index.php?id=1520125 file vers l’Artois en contournant Arras par le nord, fait une rapide incursion dans le département de la Somme, puis remonte vers le départ en passant cette fois au sud d’Arras.

Avec un dénivelé de 750 m positif, le tracé ne présente pas de difficulté particulière.

J’aurais de la peine à décrire les paysages des 80 premiers kilomètres tant la visibilité fut mauvaise. Je garde le souvenir de fermes cossues, de murs en torchis et colombages mais peu des paysages alentours. L’abbaye du Mont Saint-Eloi, Notre de Dame de Lorette, que l’on voit d’habitude à des kilomètres à la ronde seront ce matin là invisibles.

Ce n’est qu’un peu avant midi et le deuxième contrôle que les éclaircies prendront définitivement le dessus autorisant le retrait d’une ou deux épaisseurs et un pique nique au soleil. Le vent qui sera très présent et contraire pendant toute la seconde moitié de cette randonnée maintiendra un air frais qui nous rappelle que… nous ne sommes qu’en mars.

C’est le vent également qui m’incitera à trouver l’abri d’un peloton après le troisième contrôle. Je le suivrai pendant une quarantaine de kilomètres, un arrêt pipi scellant notre séparation. La reprise seul contre le vent sera un peu difficile et fatale au deux barres de céréales qui me restaient, retrouvant des forces à l’approche de l’arrivée.

Le retour vers Lille se fera en train, davantage pour satisfaire mon postérieur qui n’a pas encore eu le loisir, au sortir de l’hiver, de s’endurcir le cuir que mes mollets.

En conclusion, belle balade que je conseille. Petit détail qui a son importance, le parcours se fait en autonomie, donc pas de ravitaillement aux contrôles en dehors du traditionnel boisson-sandwich de l’arrivée. Heureusement, j’avais été prévoyant et avais emporté des tartines.

Quelques photos souvenirs. Malgré un après-midi ensoleillé, la distance, le vent et une atmosphère voilée auront tempéré mes ardeurs illustratrices.

Le cimetière de la Targette. La brume ajoute à l’impression de multitude née de la juxtaposition des croix.

Deux cyclistes dans le brouillard.

Lechieux

Deuxième contrôle, les cyclos d’Orchies profitent du soleil enfin apparu.

Mais la halte est de courte durée et il faut repartir…

…direction Bus les Artois

Christian Theron un des organisateurs en éclaireur

Quelques uns des clavaires croisés.

Dernier contrôle, encore (plus que ?) 60 kilomètres.

Une dernière photo avant d’emboiter la roue d’un peloton.

Vu de la gare. Que serait Orchies sans Leroux ?

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Brevet Cyclotourisme

Les Retrouvailles 2012

Si une hirondelle ne fait pas le printemps, les « Retrouvailles » organisées par le Nord Touriste Cyclo, annoncent, elles, immanquablement le retour des brevets « Route ». Certes février n’en est pas dépourvu mais mars les voit fleurir et ce brevet, auquel j’aime bien participer, porte les prémices d’une nouvelle saison.

Retrouvailles avec quelques têtes connues. André Tignon et Yves-Marie Verbeke en étaient.

Tandis que le premier photographiait les groupes sur le lieu de départ, le second avait pris de l’avance et s’était posté à quelques kilomètres de là. J’ai pu constater grâce à lui que mon nouveau blouson était du plus bel effet, ses parements rouges égayant une tenue hivernale précédemment totalement noire.

Retrouvailles avec mon vélo de route et une autre façon de rouler après une parenthèse véttetiste.

Retrouvailles avec l’ambiance bon enfant des brevets et les répliques taquines entendues au ravitaillement où à l’arrivée. S’agissant de l’arrivée, le local de Nord Touriste suffisait à peine à accueillir tous les arrivants et les places assises étaient chères au plus fort des retours. La chaleur du lieu embuant mon objectif je n’ai pu rendre compte de celle de l’ambiance.

Le parcours de 50 km exploite au mieux le potentiel rural des abords de la métropole cheminant principalement de l’autre côté de la frontière entre Canal de l’Espierre et Escault.

Si un ciel dégagé en tout début de matinée laissait espérer de belles éclaircies, il n’en fut pas ainsi et ce sont des paysages impressionnistes qui s’offraient à l’oeil du cyclotouriste sachant résister aux tentations cyclosportives. La distance modérée de ce brevet autorisait la flânerie et les arrêts photo, ce dont je ne me suis pas privé.

Un accueil bien organisé.
En attendant les autres équipiers, les conversations vont bon train.

Cyclistes

Ravitaillement devant la ferme de la Cotterie

 

Il y a longtemps que je n’avais pas fait de photos de vaches.

Photo Yves-Marie Verbeke

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Brevet Cyclotourisme VTT

La Ronde verte de la Pévèle 2012

Mons en Pévèle, le circuit et le temps nous donneront l'occasion de le voir selon tous les azimuts tantôt ensoleillé, tantôt nimbé de brume.

Le Cyclo Club de Bersée et Les Milles Pattes Berséens avaient prévu des parcours pour tous les goûts puisque la Ronde verte de la Pévèle proposait pas moins de trois parcours VTT, deux parcours route et trois parcours marche.

Moins de monde que prévu mais pas de quoi rougir non plus. Il faut dire qu’il fallait être accro pour prendre son vélo ce matin.

Le thermomètre de la voiture annonçait moins 11°C quand je m’arrêtai à Pont Marcq. Pourquoi Pont à Marcq alors que le départ était à Bersée? Je vous renvoie à un précédent article portant sur le Chicon Bike Tour. Pour faire court, le premier TER au départ de Lille arrivant trop tard à Seclin pour que je puisse envisager un train + vélo, je me suis résolu à prendre la voiture. J’aurais pu bien sûr m’arrêter à Seclin et poursuivre à vélo mais j’avoue que la température et le soleil par encore levé auront eu raison de mon désir d’agir en faveur de l’environnement et c’est de Pont à Marcq que je décidai de rejoindre Bersée.

Fort de mon expérience de la semaine passée j’avais revu ma tenue. Pour le haut deux maillots à manches longues plus un blouson et, suivant les conseils entendus à la radio, un coupe vent. Deux sous-casques pour la tête et un cache col. Pour le bas, j’avais enfilé un vieux cuissard avec un renfort pas très épais sur mes collants. Deux paires de chaussettes et une paire de gants de ski doublés de gants de soie complétaient l’équipement.

Malgré cela et le soleil levant, j’arrivai à Bersée mains et pieds gelés et le café de bienvenue le fut réellement.

Cependant, une fois dans le vif du sujet cette tenue me donna toute satisfaction et c’est dans de bonnes conditions que je pus apprécier le circuit de quarante kilomètres. C’est un parcours varié qui passe et repasse par Mons en Pévèle. Routes pavées et chemins agricoles étaient très roulables ce matin, le sol étant dur sans être glissant. Le contraste était saisissant avec les chemins détrempés d’il y a un mois.

Le temps ensoleillé le matin se couvrit peu à peu, contribuant à réchauffer l’atmosphère. Il faisait seulement -2°C quand je regagnai la voiture.

Une messe brève de Bach entendue à la radio sur le chemin du retour ajouta à mon bonheur.