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Cyclotourisme

Circuit de la marque à l’arbre (2)

L’église de Forest sur Marque se profile après que l’on a contourné le lac du Héron.

6h30, comme d’habitude ou presque, alors que toute la semaine je peine à me lever tôt, ce dimanche me voit me réveiller spontanément dès potron-minet et sans perspective à court terme de retrouver le sommeil. Debout donc, un petit déjeuner matinal offrant de nombreuses opportunités pour le déroulement de cette matinée.

Il n’en va pas de même du temps. Tandis que je mange mes tartines, j’entends la pluie crépiter de façon continue et intense sur la verrière de la salle à manger.

Dois-je faire un trait sur la perspective d’une sortie et envisager une séance d’intérieur ? Il n’est que huit heures et il fait encore nuit. Je m’offre une pause musicale en attendant de réévaluer la situation.

Bien m’en prend, car vers neuf heures trente une éclaircie se dessine.

Le temps de me préparer et, à dix heures, j’enfourche mon VTT en direction de Villeneuve d’Ascq et du circuit de la Marque à l’arbre, avec dans l’idée de faire des photos de champs que je présume inondés.

Je ne serai pas déçu. Les pâtures aux abords de Forest sur Marque sont transformées en étangs. Ce qui ne doit pas faire le bonheur des agriculteurs offre au photographe des points de vue insolites. L’éclaircie est franche et le soleil rehausse les verts des cultures.

Vers Camphin en Pévèle, les nuages gris qui formaient l’horizon, il y a peu, gagnent du terrain. Au sortir de Camphin, le chemin qui file vers le Carrefour de l’arbre ruisselle, alimenté en continu par les champs qui le surplombent.

Le vent est soutenu et il faut pousser sur les pédales. Au Carrefour de l’arbre, une giboulée pour le moins vivifiante me prend de face. La pluie est à la limite de la grêle et picote franchement. Une courte éclaircie au niveau de la Chapelle de l’arbre me permettra une ou deux photos.

A Gruson, je délaisse le circuit le plus long pour rejoindre Sainghin en Mélantois. Cette partie sera très ludique, les chemins n’étant plus pavés et donc franchement boueux. Parvenu à Sainghin, j’ai les pieds complètement gelés et il continue de pleuvoir. J’abandonne les chemins pour rentrer par la route via les Quatre Cantons.

Du soleil, du vent, de la pluie, de la boue, des pieds gelés. Ah quelle belle sortie ce fut.

Vous pouvez retrouver le lien vers le topo dans un précédent article de juillet 2007 (Je sais que j’aurais pu le recopier, mais tous les moyens sont bons pour augmenter mes statistiques de fréquentation).

Les fortes pluies de ces dernières semaines transforment pâtures en étangs.

En quittant Baisieux vers Camphin en Pévèle.

Je m’essaie à des photos des gerbes d’eau produites par ma roue avant dans les flaques, mais je crains trop de finir moi même ou mon appareil dans l’eau et ne vais pas assez vite pour produire l’effet désiré. 

La Chapelle de l’arbre, elle aussi les pieds dans l’eau.

En arrivant à Gruson.

Et pour finir, une photo destinée à entretenir des préjugés tenaces et totalement injustifiés à l’encontre du Nord – Pas de Calais, cette riante région.

 

 

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Brevet Cyclotourisme

Circuit des trois batailles – Bouvines 2012

Le clocher de Bouvines retrouve une blancheur virginale mais ne s’est pas encore complètement départi de ses échafaudages

En cet an de grâce 2012, les brevets ont en commun une chose avec la politique, l’alternance.

Avec une régularité bientôt exaspérante nous avons droit à des dimanches avec et des dimanches sans. Remarquons que, comme en politique, selon que l’on est cigale ou escargot, les dimanches, avec, des uns sont les dimanches, sans, des autres. Notons également que pour une même catégorie, selon que l’on voit le verre à moitié vide ou à moitié plein ce qui est pour l’un un dimanche sans est pour l’autre un dimanche avec. Particularité pour les organisateurs de brevets, les dimanches avec (pluie) sont également des dimanches sans (participants).

Vous aurez sans peine deviné qu’il est une fois de plus question de météorologie et de pluie qui accompagne plus que de raison en cette saison nos équipées dominicales. Je vous laisse jouer avec les combinaisons pour composer sur un mode « chez les papous il y a des poux papas et des poux pas papas… » une comptine où se côtoient cigales et escargots (ou grenouilles) optimistes et pessimistes.

Mauvaise pioche ce dimanche pour le circuit des trois batailles qui fut fort arrosé, avec pour conséquence un effectif deux fois moindre que l’an passé.

Départ sous un temps gris et une pluie faible. L’objectif d’Yves Marie Verbecke me saisit peu après le départ encore fringuant et à peu prés sec. Direction Mons en Pévèle avec une alternance d’ondées et de périodes plus sèches ou moins humides, sans que l’on puisse parler d’éclaircies.

Le ravitaillement est fort opportunément positionné sous un porche.

Les kilomètres qui suivent laissent espérer une accalmie. A Ouvignies je m’engage dans la roue d’un autre cycliste sur ce qui se révélera après un ou deux kilomètres être le circuit court de 48 kilomètres alors que j’ambitionnais de faire le 97. Après une courte hésitation et empli d’optimisme, je fais demi-tour et croise plusieurs groupes dont je ne sais s’ils se sont comme moi fourvoyés ou s’ils ont opté pour le service minimum. Avant que j’aie rejoint l’embranchement, la pluie reprend avec intensité. Je décide néanmoins de poursuivre me réservant la possibilité de couper court si les conditions devenaient trop pénibles.

Malgré la pluie, la température reste clémente et, bénéficiant d’un échange thermique avec la chaussée, même les projections provoquées par les voitures sont tièdes. Je poursuis donc, peu attentif je l’avoue au paysage, en direction de Fontenoy.

Entre Rumegies et Rongy, franchissement de la frontière qui garde encore les traces du récent passage du Tour de France.

Est-ce le fait d’avoir consommé sans modération de la pastèque la veille au soir, toujours est-il qu’une envie pressante me saisit alors qu’il pleut toujours. Cela finit par devenir lancinant alors que je traverse un village rue qui n’en finit pas. La sortie se dessine quand même avec, comble de chance, un petit bois hospitalier. Par bonheur, j’ai opté ce matin pour un maillot à ouverture intégrale qui facilite le déshabillage, mon vélo faisant office de porte-manteau. Quelques feuilles mouillées me permettront de garantir mon hygiène corporelle.

Je peux à ce propos partager mon expérience en ce domaine, pour avoir été confronté à cette délicate situation lors de longues sorties en course à pied ou à vélo.

Si le sujet est moins poétique que l’évocation de la beauté des paysages, moins héroïque que la narration de conditions extrêmes, il n’en présente pas moins un côté prosaïque et pratique qui fait aussi le quotidien du cycliste.

Certes, l’étendue de ma connaissance n’est rien à côté de celle du grand Rabelais qui en des termes truculents décrit dans Gargantua les mille et une manières de s’essuyer.

Au terme de son inventaire, il dévoile ce qu’il considère comme le nec plus ultra :

« Mais, concluent, je dys et mantiens qu’il n’y a tel torchecul que d’un oyzon bien duveté, pourveu qu’on luy tienne la teste entre les jambes. Et m’en croyez sus mon honneur. Car vous sentez au trou du cul une volupté mirificque, tant par la doulceur d’icelluy duvet que par la chaleur tempérée de l’oizon laquelle facilement est communicquée au boyau culier et aultres intestines, jusques à venir à la région du cueur et du cerveau. »

Pour ma part et ne souhaitant pas me mettre mal avec Ligue de Protection des Oiseaux, j’en resterai à l’usage d’une feuille humectée de pluie ou de rosée.

Reprenons le cours de ce périple qui nous emmène vers Fontenoy. Je perds de nouveau la trace et file trop vite vers Antoing. Un détour pour retrouver le circuit me conduira à Fontenoy, sans que je trouve le ravitaillement, pour finalement retomber sur une balise qui me fera refaire en sens inverse à peu de mètres près la route suivie en venant d’Antoing. Le temps s’améliore sensiblement avec de fugaces éclaircies qui redonnent de l’intérêt aux paysages. De là à ôter mon coupe vent, il y a un pas que je ne franchis pas, quelques averses ayant vite fait de m’inviter à penser météorologiquement correct.

Je regrette une fois de plus que les conditions atmosphériques ne soient pas plus propices à la flânerie car les environs d’Antoing sont plaisants, divers panneaux signalant des curiosités ou endroits remarquables.

Retour à Bouvines, avec un passage devant le Carrefour de l’Arbre mais côté asphalte, où seuls quelques retardataires tiennent compagnie aux organisateurs un peu déçus de la faible fréquentation.

Un circuit à refaire donc, à l’automne quand il fera beau. Peut-être les 3B oranges qui balisent le parcours au départ du parking de la mairie seront-ils encore visibles. Sinon, le tracé GPS de Gérard Colin vous permettra de le reconstituer.

http://gcolin.jalbum.net/Route%202009%20Cyclos%20Plongeurs%20Marcquois/slides/20120708bouvines_8642.html

Quelques photos quand même de cette sortie.

La foule ne se presse pas au départ alors qu’il fait encore à peu près sec.

Yves Marie Verbecke installe son dispositif anti-pluie.

Peu après le départ.

Ravitaillement de Mons en Pévèle, au sec mais dans les courants d’air.

Les bases du topiaire.

Paysage près de Fontenoy - Circuit de trois bataillesEntre Fontenoy et Antoing, à la recherche de la balise perdue.

A Cherq, l’allée qui mène au château de Curgies ?

Vues du parking de la mairie de Bouvines.

Facétie des cieux, une éclaircie en quittant Bouvines.

Le circuit version touristique.

Le circuit version GPS.

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Brevet Cyclotourisme

Orchies – Boulogne 2012

Accueil chaleureux à Orchies

C’était un des moments attendus de la saison cyclotouriste que cet Orchies – Boulogne, en avant première de la troisième étape du Tour. L’évènement fut à la hauteur de mes espérances.

Départ de Lille vers Orchies à 5h30. Enfin un temps estival qui permet de partir aux petites heures en maillot. Le vent de face annoncé n’était pas aussi prononcé que je le craignais et j’arrive sur la place de la Mairie bien à l’avance. Les banques d’accueil sont largement dotées en bénévoles et les inscriptions sont fluides et rapides.

7h00, heure officielle de départ, je m’élance.

Le parcours jusque Aire sur la Lys, lieu du deuxième contrôle, est très roulant, d’autant que nous bénéficions d’un vent plutôt favorable dans notre remontée vers le nord. On rejoint dans un premier temps la vallée de la Lys, par le Pévèle, le Carembault puis les Weppes, négligeant Mons en Pévèle jugé peut-être indigne d’une mise en bouche au regard des dénivelés qui nous attendent. A La Gorgue, on suit alors la vallée de la Lys.

L’arrivée à Aire sur La Lys, sous un ciel franchement menaçant me conduit à passer sans m’attarder sur la Grand place, pourtant digne d’intérêt avec ses demeures pour certaines du dix-septième siècle. Pleuvra, pleuvra pas ?

Je repars pour trente cinq kilomètres avant le prochain ravitaillement. Le profil altimétrique change rapidement alors que nous avons le vent de face. A rouler seul, ma moyenne s’en ressent. J’ai du mal à trouver une position confortable et arrive à Blerquin m’interrogeant sur ma capacité à terminer l’étape compte tenu de la dernière partie, qui s’annonce plus corsée.

Je commence à en avoir assez du sucré et mange un des sandwichs que je me suis préparé.

La section suivante sera finalement moins pénible et parviens à Samer, bénéficiant d’une éclaircie qui me permet de voir la ville sous un jour plus riant que lors de Lille Hardelot. Quelques photos de la Grand Place avant de repartir, avec le Haut Pichot comme première difficulté. J’ai l’impression de l’avoir franchi plus facilement que la fois précédente même si j’arrive au sommet le souffle court. La succession de montées et descentes qui suit prendrait presque un tour routinier. Je sollicite fréquemment mon troisième plateau, mais passe.

Arrivé à Saint Léonard, je me dis que tout va bien. Plus que vingt kilomètres et je parviens à garder un bon rythme, suivant à distance un groupe de cinq cyclos. Un changement de direction à angle droit nous placera, en quelques tours de roue à peine, droit dans la pente d’une côte que l’on peut qualifier de raide. Je suis très vite sur petit plateau, grand pignon (oui je sais, je devrais plutôt m’exprimer en nombre de dents mais il faudrait que je descende les compter à la cave, n’ayant pas vraiment intégré ces données).

Je termine en danseuse, le coeur battant la chamade. Une faux plat montant permet de reprendre souffle tout en offrant une belle perspective sur un viaduc, avant d’enchaîner sur une nouvelle portion montante, longue mais nettement moins pentue suivie d’une grisante descente sur une route très peu fréquentée.

Nous n’en aurons pas encore fini avec les côtes. Nous attend le franchissement du Mont Lambert, côte de troisième catégorie, 1 800 mètres d’ascension et un dénivelé de 135 mètres.

Arrivés au sommet, alors qu’une longue ligne droite semble conduire vers l’arrivée, nous prenons à gauche pour un dernier détour. Descente ou presque au niveau de la mer pour un final s’achevant par une côte de 700 mètres à 7%.

Ouf, j’en ai terminé !

C’est sûr, je visionnerai l’étape du tour de mardi avec un autre regard.

Merci aux bénévoles du CC ORCHIES, O.S.A. Cyclo AIRE SUR LA LYS, US SAMER et SAINT MARTIN BOULOGNE Léo Lagrange pour cette organisation sans faille.

Epilogue : J’ai regardé l’étape, je n’ai pas trop été surpris de l’aisance avec laquelle les coureurs franchissaient les pentes sur lesquelles j’avançais en ahanant il y a trois jours. Mais ce qui m’a le plus époustouflé c’est le sprint dans la côte finale, le dépassement dans le virage est impressionnant.

Vous pouvez retrouver le parcours sur Openrunner.

http://www.openrunner.com/index.php?id=1361992

Vous pouvez également suivre les traces oranges constituées d’un O surmonté d’une flèche. Attention, à Aire sur la Lys le fléchage peint est interrompu et a été remplacé par des flèches en papier collées sur le sol, qui ne tiendront pas longtemps.

Quelques photos. La distance et le vent contraire un temps souvent gris à partir du milieu de la matinée auront freinée mon ardeur photographique. Quelques souvenirs néanmoins.

 Une partie des nombreux bénévoles qui ont permis la réalisation de cette randonnée à un tarif très abordable.

Je profite de mon avance avant le départ pour revenir sur mes pas et photographier une enseigne peinte, une des mes thèmes picturaux de l’année

Certains attendent sagement l’heure officielle, d’autres sont déjà partis

Une autre enseigne originale

Plusieurs villes ont conçu des décorations spéciales Tour, ici Sainghin en Weppes.

Brique, bière et vélo.

Mais ou était-ce ? Saint Venant ?

 

La place de Samer sous le soleil exactement.

Au sommet du Haut Pichot, des cyclos (?) facétieux ont exprimé leur ressenti.

Contemplation en attendant un coéquipier qui peine encore dans la montée.

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Brevet Cyclotourisme

La Ronde des copains, Haubourdin 2012

« Going up the country » chantaient les Canned Heat (oui je sais cela ne date pas d’hier) (1)

Le temps de la veille, les prévisions météo maussades et les 7°c de température extérieure, laissaient attendre le pire en partant vers Haubourdin pour la balade des copains organisée par le CYCLO CLUB LES COPAINS CARGILL d’Haubourdin. Le pire ne se produisit pas et l’on a pu croire l’espace d’une fraction de seconde qu’une éclaircie s’amorçait. Il ne fallait quand même pas trop en demander et l’absence de pluie fut déjà appréciable.

Départ donc vers 7h30 avec un itinéraire de départ différent. Je n’ai pas envie de passer par le centre et devoir slalomer entre les bris de verre, même si la pluie nocturne a sans doute limité les libations en plein air. J’opte donc pour le boulevard Louis XIV puis le boulevard Montebello. Emprunter ces longues artères arborées en l’absence de circulation est vraiment plaisant.

Boulevard de Metz, je remarque un long mur peint et le nouveau bâtiment des archives départementales. Il faudra que je revienne.

Pour une fois, non seulement je ne m’égare pas en me rendant au lieu de départ mais je sers de guide à deux cyclos. Sur place, de nombreux groupes sont déjà prêts à partir.

Départ avec un vent plutôt favorable qui incite à doser prudemment son effort en prévision des inévitables changements de direction.

Je l’ai souvent observé, le fait d’enchaîner différemment certains tronçons ou de les parcourir en sens inverse contribue à renouveler les circuits en en modifiant la vision habituelle. Ce fut le cas, en tous cas pour moi, avec l’itinéraire proposé et la découverte d’un monument aux morts, de fermes ou de maisons originales …

La grisaille ambiante n’était pas propice aux photos mais je profiterai d’un temps plus ensoleillé pour refaire cette boucle que je conseille et profiter pleinement des paysages.

L’itinéraire est le suivant : Haubourdin, D 241, Emmerin, Ancoisne, D 62, Bac à Wavrin, Gondecourt, D 147, Carnin, Camphin en Carembault, Ennecourt, Wahagnies, D 254, D 54, Ostricourt, Leforest, Moncheaux, Secmont, Le Boujon, La Picterie, Bersée, La Verderie, Mérignies, Drumez, Petit Attiches, Leu Pindu, Phalempin, Wachemy, Gondecourt, Houplin, Noyelles, Bois Emmerin, Haubourdin

La circuit est balisé par un C rose surmonté d’une flèche. Départ rue du Maréchal Joffre.

(1) Bien que farouche défenseur de la langue française, je préfère cela à l’affligeant « Allez hop tout le monde à la campagne » de Charlotte Julian. Si vous voulez comparer, vous trouverez des vidéos de ces deux chansons sur Youtube.

Printemps tardif, crevaison précoce

Les cyclos de Wavrin arrivent en nombre.

Non ce n’est pas le jour des encombrants.

La Picterie, traditionnel lieu de ravitaillement.

Puisqu’on vous dit que c’est le printemps.

Bel attelage.