C’était un des moments attendus de la saison cyclotouriste que cet Orchies – Boulogne, en avant première de la troisième étape du Tour. L’évènement fut à la hauteur de mes espérances.
Départ de Lille vers Orchies à 5h30. Enfin un temps estival qui permet de partir aux petites heures en maillot. Le vent de face annoncé n’était pas aussi prononcé que je le craignais et j’arrive sur la place de la Mairie bien à l’avance. Les banques d’accueil sont largement dotées en bénévoles et les inscriptions sont fluides et rapides.
7h00, heure officielle de départ, je m’élance.
Le parcours jusque Aire sur la Lys, lieu du deuxième contrôle, est très roulant, d’autant que nous bénéficions d’un vent plutôt favorable dans notre remontée vers le nord. On rejoint dans un premier temps la vallée de la Lys, par le Pévèle, le Carembault puis les Weppes, négligeant Mons en Pévèle jugé peut-être indigne d’une mise en bouche au regard des dénivelés qui nous attendent. A La Gorgue, on suit alors la vallée de la Lys.
L’arrivée à Aire sur La Lys, sous un ciel franchement menaçant me conduit à passer sans m’attarder sur la Grand place, pourtant digne d’intérêt avec ses demeures pour certaines du dix-septième siècle. Pleuvra, pleuvra pas ?
Je repars pour trente cinq kilomètres avant le prochain ravitaillement. Le profil altimétrique change rapidement alors que nous avons le vent de face. A rouler seul, ma moyenne s’en ressent. J’ai du mal à trouver une position confortable et arrive à Blerquin m’interrogeant sur ma capacité à terminer l’étape compte tenu de la dernière partie, qui s’annonce plus corsée.
Je commence à en avoir assez du sucré et mange un des sandwichs que je me suis préparé.
La section suivante sera finalement moins pénible et parviens à Samer, bénéficiant d’une éclaircie qui me permet de voir la ville sous un jour plus riant que lors de Lille Hardelot. Quelques photos de la Grand Place avant de repartir, avec le Haut Pichot comme première difficulté. J’ai l’impression de l’avoir franchi plus facilement que la fois précédente même si j’arrive au sommet le souffle court. La succession de montées et descentes qui suit prendrait presque un tour routinier. Je sollicite fréquemment mon troisième plateau, mais passe.
Arrivé à Saint Léonard, je me dis que tout va bien. Plus que vingt kilomètres et je parviens à garder un bon rythme, suivant à distance un groupe de cinq cyclos. Un changement de direction à angle droit nous placera, en quelques tours de roue à peine, droit dans la pente d’une côte que l’on peut qualifier de raide. Je suis très vite sur petit plateau, grand pignon (oui je sais, je devrais plutôt m’exprimer en nombre de dents mais il faudrait que je descende les compter à la cave, n’ayant pas vraiment intégré ces données).
Je termine en danseuse, le coeur battant la chamade. Une faux plat montant permet de reprendre souffle tout en offrant une belle perspective sur un viaduc, avant d’enchaîner sur une nouvelle portion montante, longue mais nettement moins pentue suivie d’une grisante descente sur une route très peu fréquentée.
Nous n’en aurons pas encore fini avec les côtes. Nous attend le franchissement du Mont Lambert, côte de troisième catégorie, 1 800 mètres d’ascension et un dénivelé de 135 mètres.
Arrivés au sommet, alors qu’une longue ligne droite semble conduire vers l’arrivée, nous prenons à gauche pour un dernier détour. Descente ou presque au niveau de la mer pour un final s’achevant par une côte de 700 mètres à 7%.
Ouf, j’en ai terminé !
C’est sûr, je visionnerai l’étape du tour de mardi avec un autre regard.
Merci aux bénévoles du CC ORCHIES, O.S.A. Cyclo AIRE SUR LA LYS, US SAMER et SAINT MARTIN BOULOGNE Léo Lagrange pour cette organisation sans faille.
Epilogue : J’ai regardé l’étape, je n’ai pas trop été surpris de l’aisance avec laquelle les coureurs franchissaient les pentes sur lesquelles j’avançais en ahanant il y a trois jours. Mais ce qui m’a le plus époustouflé c’est le sprint dans la côte finale, le dépassement dans le virage est impressionnant.
Vous pouvez retrouver le parcours sur Openrunner.
http://www.openrunner.com/index.php?id=1361992
Vous pouvez également suivre les traces oranges constituées d’un O surmonté d’une flèche. Attention, à Aire sur la Lys le fléchage peint est interrompu et a été remplacé par des flèches en papier collées sur le sol, qui ne tiendront pas longtemps.
Quelques photos. La distance et le vent contraire un temps souvent gris à partir du milieu de la matinée auront freinée mon ardeur photographique. Quelques souvenirs néanmoins.
Une partie des nombreux bénévoles qui ont permis la réalisation de cette randonnée à un tarif très abordable.
Je profite de mon avance avant le départ pour revenir sur mes pas et photographier une enseigne peinte, une des mes thèmes picturaux de l’année
Certains attendent sagement l’heure officielle, d’autres sont déjà partis
Plusieurs villes ont conçu des décorations spéciales Tour, ici Sainghin en Weppes.
Mais ou était-ce ? Saint Venant ?
La place de Samer sous le soleil exactement.
Au sommet du Haut Pichot, des cyclos (?) facétieux ont exprimé leur ressenti.
Contemplation en attendant un coéquipier qui peine encore dans la montée.