Bagnoles de l’Orne, son lac, son casino.
Voici la 4ème et dernière étape de la Véloscénie, selon mon découpage, mais pas du voyage.
Si vous avez manqué les épisodes précédents :
Véloscénie (1/5) – Paris Chartres
Véloscénie (2/5) – Chartres – Bellou sur Huisne
Véloscénie (3/5) – Bellou sur Huisne – Bagnoles de l’Ornes
Après une nuit franchement fraîche, le ciel est azuréen.
Ayant campé à Couterne, je rejoins Bagnoles de l’Orne, station thermale, avec ses belles villas, ses hôtels, son casino. Sans doute pas assez chic et trop près de Combray pour être retenu par Proust comme lieu de villégiature pour ses personnages.
Après un rapide tour de ville, je poursuis mon périple qui emprunte une route forestière en direction de Domfront. Je ne regrette pas d’avoir gardé mon coupe vent car la forêt demeure rafraichissante bien que le vent de Nord Ouest ait fait place à un vent d’orientation contraire et donc plutôt favorable. La piste est roulante et le restera tout au long du parcours, faisant de cette étape, vent aidant, un vrai régal, d’autant que le dénivelé est faible si ce n’est l’accès à Domfront.
Pour rejoindre la ville haute, il faut franchir quelques raidillons mais ses rues pittoresques et le panorama valent bien les efforts consentis. Courses faites, je redescends vers Notre Dame de l’eau, charmante église romane.
De là, je retrouve la voie verte qui conduit pratiquement jusqu’au Mont Saint Michel. Le parcours ne présente aucune difficulté et sur cette portion le cheminement n’est pas trop encaissé, ouvrant de larges perspectives sur les environs.
Passé Ducey, il ne reste plus que quelques kilomètres avant d’atteindre la baie. Le clocher de l’abbaye se laisse entrevoir mais il est encore permis de croire qu’il s’agit simplement de celui d’un village voisin. Puis la masse du Mont se révèle fugacement mais suffisamment pour que le doute ne soit plus permis. Enfin il apparaît dans toute sa majesté et son ampleur.
Il faudra néanmoins, sauf à prendre un raccourci, tournicoter dans la campagne environnante avant de l’atteindre. Le cheminement est plaisant et relativement plat. La visite du cimetière allemand de Huisne sur mer offre un autre angle de vue sur la baie.
Pour ma part, prévoyant une visite le lendemain, je quitterai la boucle entre Ardevon et Beauvoir pour rejoindre directement Pontorson et son camping.
Arrivé relativement tôt et l’étape ayant été facile, je décide finalement d’une approche vespérale du Mont, loin de l’agitation diurne. Arrivé au pont barrage qui clôt désormais l’embouchure du Couesnon, je ne suis pas seul, d’autres ayant éprouvé manifestement la même envie.
Malgré les nuages apparus en fin de journée, le soleil demeure présent et éclaire la baie d’une lumière tamisée, progressivement rosissante.
La nuit tombe et le Mont s’éclaire. L’ambiance n’est pas pour autant à la méditation.
Le spectacle est aussi dans le public. Un groupe de japonais assiste également au coucher de soleil se photographiant mutuellement et bruyamment sur fond de baie, le tout ponctué de nombreux « aligato ». Les plus jeunes développent des techniques plus sophistiquées, les jeunes filles prenant de multiples poses plus ou moins farfelues sur fond de Mont Saint Michel, éclairées par les Led des téléphones portables de leurs congénères.
Dans un autre registre, les moustiques sont également de la partie et je ne regrette pas de m’être vêtu d’un pantalon et d’un maillot à manches longues.
Je retourne au camping dans une odorante tiédeur inattendue, saisissant dans le faisceau de mon projecteur quelques lapins prompts à détaler.
Un régal.
Bagnoles de l’Orne de cossues villas s’étagent sur les rives du lac.

Des dénominations très 19ème siècle.
Le long de la route qui mène à l’étoile d’Andaines.
De Bagnoles de l’Ornes au Perrou, la route rectiligne traverse la forêt domaniale des Andaines.
A la forêt succède un paysage de bocage.
Difficile de ne pas résister au charme de ce jeune veau.
La ville haute de Domfront.
Des fortifications s’ouvre un large panorama.
Dans la série « Monuments aux morts ».
Notre Dame des eaux.

Passé Domfront on retrouve une voie verte et ses maisons de garde barrière.
Première indication du Mont Saint Michel. Compte tenu de l’absence de dénivelé et avec un vent plutôt favorable, ces soixante kilomètres ne devraient pas être trop difficiles.
Le Mont Saint Michel attendra un peu, je complète ma photothèque bovine.
Une aire de pique-nique bien agréable au croisement de la Véloscénie et du Tour de Manche via Vire et les plages du débarquement.
Une dernière pour la route.
Le château de Ducey.
Le pont médiéval de Pontaubault. La Sélune nous conduit à la baie.
Première apparition.
Au bout de la terre.
Le cimetière allemand de Huisne…
…d’où l’on dispose d’une belle perspective sur le Mont.
Approche vespérale, le ciel un temps couvert finira avec le crépuscule par nous offrir de belles lumières.
A suivre : Le Mont et ses alentours.