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Grande traversée des Alpes, du Jura et un peu plus (9)

18ème étape : Maiche – Mandeure

Cette étape signe la fin de mon périple montagnard, la GTJ s’achevant à Montbéliard.

Un lever plus tardif me permet de sécher le double toit avant de partir, chose suffisamment rare lors de cette randonnée pour être signalée. Je rejoins la vallée du Doubs. Comme la veille, de nombreux points de vues dominent le fleuve engoncé par endroits dans d’étroites gorges. A Pierre Fontaine les Blamont, commence la descente vers Montbéliard, que je contournerai pour planter ma tente à Mandeure.

Départ sous le soleil, sur un vaste plateau pour rejoindre les gorges du Doubs.
De nombreux points de vue ponctuent le cheminement.
Pour la sonorité du nom du lieu.
J’ignore si l’appendice érectile dont est doté cette sculpture est d’origine.
Bien que la perspective d’une visite fût alléchante je passai mon chemin.
La descente vers Montbéliard s’amorce.

19ème étape : Mandeure – Scey sur Saône

Cette étape sera une journée blanche s’agissant des paysages. Blanche parce que franchement grise.

Démarrant sous un ciel bien plombé, je suis assez vitre rattrapé par une pluie parfois drue que la douceur de l’air rend supportable. La route vallonnée traversant prés et bois doit assurément être agréable sous le soleil. Mais je suis plus à compter les kilomètres qu’à m’abîmer dans une contemplation bucolique.

Sur le coup de midi, une franche éclaircie s’installe dont je profite pour pique niquer et vent et soleil aidant, procéder au désormais rituel séchage de tente. Las, ce ne sera que passager et à une dizaine de kilomètres de Vesoul surgit un gros grain porteur de gouttes piquantes qui me contraignent à baisser la tête pour me protéger de leur morsure.

La visibilité est quasi nulle et je ne suis que moyennement rassuré quand des voitures me doublent. Je commence à envisager un nouveau plan hôtel quand, d’un coup, la pluie se raréfie et le plafond nuageux se crève laissant apparaître Vesoul sous le soleil.

Difficile d’aborder la ville sans penser à Brel, une gigantesque fresque visible de loin est là pour nous le rappeler. Je suis encore trop mouillé pour songer à aller la voir de plus près. Je découvrirai en parcourant le journal local qu’elle est de création récente et fut réalisée en collaboration avec les habitants du quartier.

Ce 15 août, la ville est déserte et la promesse d’une fin d’après-midi ensoleillée m’encourage à poursuivre jusque Scey sur Saône. Je planterai ma tente pratiquement les pieds dans l’eau, le camping étant situé en bord de Saône.

Le temple de Voujeaucourt aux formes épurées.
Et l’église.
Vesoul…
… qui fait concurrence à Cherbourg qui, à défaut d’avoir les honneurs d’une chanson eut ceux d’un film.
En voiture Simone.
Maison pittoresque à Scey sur Saône.
Pour rester dans l’univers de Jacques Demi cela pourrait évoquer les Demoiselles de Rochefort.

A suivre.

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Grande traversée des Alpes, du Jura et un peu plus (8)

16ème étape : Lamoura – Mouthe

A 6h00, il ne pleut pas, j’en profite pour démonter la tente et petit déjeuner au sec, si l’on fait abstraction de l’humidité ambiante.

Quelques kilomètres après le départ, la pluie revient jusque Morez. Vers 11h00, elle cède la place à des éclaircies qui se faufilent entre des nuages d’allure menaçante mais se borneront à montrer leurs muscles sans y recourir.

A Mouthe, le beau temps prend le dessus et permet d’apprécier ce village charmant. Le camping un peu à l’écart du bourg côtoie la source du Doubs.

Pour ne pas faire mentir la réputation du lieu, la nuit sera fraiche. J’avais opté pour un équipement « grand froid » mon duvet donné pour une température minimale de 11° risquant, à l’aune des nuits précédentes, de se montrer insuffisant malgré le drap housse censé améliorer ses propriétés calorifiques. C’est donc vêtu d’un maillot chaud à manches longues doublé d’un coupe vent, d’un pantalon léger en coton, de chaussettes et d’un tour de cou en guise de manchon pour pieds que je me couchai. L’équipement se révèlera efficace… jusqu’aux environs de 4 ou 5 heures du matin.

Morbier dans la grisaille.
Abbaye de Grandvaux.
Eglise de Mouthe.
La source du Doubs

17ème étape : Mouthe – Maiche

La pluie intermittente durant la nuit a pratiquement cessé et le démontage peut se faire au sec, ce qui est comme souvent très relatif s’agissant de la tente elle-même trempée de rosée. Le ciel reste couvert et confère aux lacs de Remoray et de Saint -Point que longe la route un caractère nordique.

A Pontarlier, je suis la D 437 en direction de Morteau. Par contraste avec les routes fréquentées dernièrement, le trafic paraît plus intense mais, suivant la vallée du Doubs, les paysages font oublier la circulation. Je n’emprunterai pas le tronçon qui, à en croire les courbes de niveau, est très encaissé, la route étant coupée et obliquerai en direction de Grand’Combe Chateleu par une route plaisante.

De Morteau, je suis la vallée du Doubs par une route surplombante ponctuée de plusieurs belvédères à l’endroit de gorges. Je la quitterai momentanément pour camper à Maiche.

Le long des lacs de Remoray et de Saint-Point
Pontarlier – Porte Saint Pierre
La D 437 suit le cours du Doubs avec densité de circulation acceptable.
Une fruitière, comme on rencontre beaucoup.
Fumoirs aux environs de Morteau.
On devine le Doubs au fond de la gorge.

La suite.

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Grande traversée des Alpes, du Jura et un peu plus (7)

A Culoz, débute ou se termine selon le sens de parcours la Grande Traversée du Jura.

14ème étape : Culoz – Ferme Bertrand

Début de la GTJ au départ de Culoz.

Le Col du Grand Colombier est réservé aux cyclistes de 07h00 à 15h00. A 7h30, après une soirée et une nuit pluvieuse, je suis devant la maison du vélo où je dois, comme convenu, déposer mes sacoches pour réaliser l’ascension. Las, je trouve porte close.

Un porche me permettra d’attendre en m’abritant de la bruine. Je crains d’avoir mal compris et de devoir patienter jusque 9h, horaire d’ouverture habituel du lieu. Je vois arriver deux cyclistes qui vont et viennent, semblant comme moi, dans l’expectative.

A 8h00, arrive l’animateur portant café et biscuits. La pluie a cessé mais une brume tenace s’accroche aux pentes. Nous sommes trois prêts à partir. Confiant, j’entame l’ascension laissant mon coupe pluie dans ma sacoche de guidon. Délesté de mon pesant bagage, je ne vole pas pour autant mais progresse à meilleure allure sollicitant moins les grands pignons. Passé les nuages, l’horizon se dégage un peu mais la chaîne du Mont Blanc demeure masquée.

Au sommet, une équipe des Fêlés du Grand Colombier est là, sous une tonnelle qui ne les protège pas d’un vent froid, proposant un ravitaillement. Un Sixphonné du Mont Brouilly est venu leur tenir compagnie et promouvoir le défi de sa confrérie. Sitôt identifié comme appartenant au Vélo Club de Roubaix, tous me parlent d’Hugo également membre du club, grand fêlé parmi les Fêlés, Sixphonnés et autres adeptes des pentes à deux chiffres et ascensions sur toutes les faces.

Fraicheur et grisaille n’incitent pas à la flânerie et la chaleur de l’accueil ne suffit pas à faire monter ma température interne. J’entame donc la descente, cette fois bien couvert. Retour dans les nuages, il faut être prudent car la visibilité est médiocre. Se garder des pierres qui jonchent parfois la chaussée et des cyclistes de plus en plus nombreux à monter, certains parfois occupant dans une progression zigzagante toute la largeur de la chaussée. Saluts et encouragements mutuels ponctuent cette descente alors que le soleil s’affirme doucement. Ceux partis plus tardivement profiteront finalement d’un col ensoleillé. La GTJ m’attend et après avoir récupéré mes sacoches, je reprends mon périple sous le soleil.

Je passe au pied du Grand Colombier désormais bien dégagé. Les paysages changent. Les reliefs se font plus doux.

Je bivouaquerai à la ferme Bertrand, gite d’étape entouré de vastes pâtures, offrant un accueil sympathique et plus prosaïquement l’accès aux sanitaires du restaurant. Je serai rejoint pas six randonneurs belges hédonistes qui finissent leur GTJ en VTT électrique. Ils prévoient également l’ascension du Grand Colombier par Virieu-le-Petit. Comme je leur fais remarquer que ce versant est particulièrement pentu, l’un d’eux me répond que cela n’est pas un problème et qu’il suffira de passer en mode turbo. Si la route est identique pour tous, la façon de la parcourir est singulière.

Ce n’était pas le meilleur moment pour entamer l’ascension.
Réservé aux cyclistes ce samedi matin.
L’équipe des fêlés du Grand Colombier un peu réfrigérée.
Début d’éclaircie.
Eh oui, je l’ai monté.
Léger détour pour parvenir à la Ferme Bertrand.
La ferme Bertrand.
Un apiculteur y dépose ses ruches.

15ème étape : Ferme Bertrand – Lamoura

Je pars tôt, ayant prévu de faire mes courses du jour à la première heure à Bellegarde. C’est doublement trop tôt car d’une part les magasins ne sont pas ouverts lorsque j’y parviens et que secondairement je croiserai sur ma route de nombreuses boutiques ouvertes en ce dimanche matin, auxquelles j’aurais pu recourir m’évitant ainsi un portage inutile.

Je fais une courte halte café à Lajoux et délaisse le spectacle de la fête de la Grande Rubatée qui bat son plein sous le soleil. Des orages sont annoncés dans l’après midi et je préfère jouer la prudence.

De nouveau, en l’absence de camping je planterai la tente à côté d’un restaurant-gîte. J’aurai juste le temps de le faire et de procéder à une toilette sommaire dans les sanitaires du restaurant avant que la pluie ne tombe pour le restant de l’après-midi et une bonne partie de la nuit. Malgré quelques points de percement ici ou là, la tente tient bon et je reste au sec confiné dans mon ermitage. Heureusement, comme aime à me le rappeler mon épouse moquant mon caractère taciturne, j’ai une vie intérieure riche.

C’est peut-être dans un de ces moments que j’ai commencé à concevoir le texte suivant en lien avec mes réflexions du jour quant au choix du bon moment pour faire les courses.

Quand on aime on ne compte pas

Je ne suis pas du genre à couper les queues de brosses à dents en quatre pour économiser quelques grammes. J’avais renoncé à peser mes sacoches avant de partir, je le fis au retour la balance marquant 21 kilos.

Rien ou peu de leur contenu n’avait pas servi, ce qui ne veut pas dire que tout était indispensable. Un manque de témérité sans doute et la recherche d’un minimum de confort me font préférer rouler chargé. A commencer par ma tente qui est de deux places. Mais j’aime pouvoir m’étaler profitant de ses deux absides latérales pour stocker sacoches et matériel de cuisine (qui précisons le quand même se résume à un bruleur au gaz et des gamelles gigognes). Dans ce contexte, la recherche d’allègements marginaux a peu de sens. Si l’on additionne poids du vélo, du cycliste des bagages et des bidons d’eau ce sont près de cent kilos qu’il faut déplacer. Dès lors, gagner un kilo ne représente qu’un pour-cent du total.

J’ai ainsi fait franchir Lautaret et Galibier à un concombre de 400 g environ que je ne mangeai qu’à Saint Michel de Maurienne. Sans doute ai-je ainsi inconsidérément ingéré un concombre qui aurait pu figurer au livre Guiness des records. De même, ai-je transporté durant une grande partie de mon trajet un paquet de boulgour en prévision des jours de blizzard, paquet qui revint avec moi et resta durant plusieurs mois dans mes réserves.

Vers le col de Cuvery.
Non ce n’est pas la photo d’un lac gelé au petit matin…
… mais le résultat d’une prise de vue rasante de la table d’orientation.
Vue du Belvédère du Catray.
Bellegarde : un cinéma comme on en voit plus « en ville ».
La vallée de la Valserine.
Vers Lajoux.
Avant la pluie.

La suite.

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Grande traversée des Alpes, du Jura et un peu plus (6)

12ème étape : Annemasse – Montagny les Lanches

Superbe étape que ce retour vers Annecy, contrastant en tout point avec celle de la veille. A la pluie succédait un ciel azuréen, à la circulation intense, le calme des routes dites secondaires.

Début en fanfare avec la montée du Saleve. 13 km d’ascension en forêt avec par endroits de beaux points de vue en guise d’apéritif ou d’encouragement. Car si la pente moyenne est de 6% , celle-ci comporte au milieu de l’ascension un passage de 2 à 3 km à 9% et parfois plus. Pour la seconde fois, j’ai du sortir mon pignon de 34 pour négocier une portion franchement raide.

Le panorama au sommet récompense la sueur versée avec une large vue sur la chaîne du Mont  Blanc. La suite de l’itinéraire  vers Annecy se fera par des routes vallonnées mais sans excès, laissant à voir la campagne environnante. Cerise sur le gâteau, alors que je désespérais de trouver une place de camping, je découvrirai par hasard à Manchy le pré ombragé d’un charmant camping a la ferme.

Dans la montée du Salève.
Au sommet, large panorama sur les Alpes.
Je prends un peu de hauteur.
La chaîne du Mont-Blanc.
Les ponts de la Caille qui franchissent les Usses. A gauche, le pont Charles-Albert, le plus ancien dédié désormais aux piétons et cyclistes. A droite le Pont Caquot réservé à la circulation automobile. Chacun constitua à l’époque de sa construction une prouesse technologique.
Des points de vue…
… encore des points de vue.
Le château de Montrottier abrite désormais un hôtel.
Annecy la nuit.

13ème étape : Montagny les Lanches – Culoz

Etape tranquille que celle-ci de par sa distance et un dénivelé modéré.

Côté dénivelé, le Col du Clergeon est au programme. La pente moyenne est de 5% mais comme souvent, il ne faut pas se fier à la moyenne. Après un début plutôt tranquille la pente se raidit sans la seconde moitié, mais sur une courte distance. Cette partie se déroule par ailleurs en forêt sur une route peu fréquentée.

Culoz marque l’une des extrémités de l’itinéraire officiel de la Grande Traversée du Jura. J’avais prévu d’y passer et de poursuivre ma route en suivant la GTJ. C’était compter sans la Maison du vélo qui attisa ma curiosité et me fit découvrir que, le lendemain, l’accès au Grand Colombier était réservé aux cyclistes.

Je n’avais pas prévu de franchir ce col, m’en tenant à l’origine au tracé officiel de la GTJ. L’accès restreint aux cyclistes constituait une opportunité à saisir et qui ne me retarderait pas vraiment. S’offraient alors deux perspectives : franchir le col et rejoindre l’itinéraire un peu plus loin, ou faire l’ascension sans sacoches et poursuivre ma route. Je retins cette seconde option étant convenu de laisser mes bagages à la Maison du vélo qui co-organisait l’évènement le temps de l’aller-retour.

Ce fut donc une après-midi sieste qui s’en suivit pour cause d’étape raccourcie.

Au départ de Montagny les Lanches.
Avec le Col du Clergeon nous sommes encore en Haute-Savoie.
Démarrage en douceur.
Une signalisation ambiguë. Faut-il y voir la juxtaposition du signalement de la traversée de troupeaux et l’indication d’un chef lieu ou s’agit-il d’un chef lieu bovin?
Symbole de la république et petit linge ornent le balcon de la mairie. Une association tout aussi inattendue que la précédente.
Avec la forêt s’amorce la partie la plus pentue.
La Maison du vélo à Culoz.

A suivre.

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