Les quelques rayons qui par moments transpercent le voile nuageux peinent à donner du relief aux édifices, même aux flèches les plus ouvragées.
Dernière journée de mon périple qui se clôt par la visite du Mont Saint Michel et une escapade trop brève vers Saint-Malo.
Si vous avez manqué les étapes précédentes :
Véloscénie (1/5) – Paris Chartres
Véloscénie (2/5) – Chartres – Bellou sur Huisne
Véloscénie (3/5) – Bellou sur Huisne – Bagnoles de l’Orne
Véloscénie (4/5) ( Bagnoles de l’Orne – Mont Saint Michel)
Pour cette dernière journée, retour vers le Mont Saint Michel. J’avais imaginé traverser la baie avec un guide, mais l’ayant décidé trop tardivement, toutes les balades affichaient complet.
Je suis donc de nouveau la vallée du Couesnon sous un ciel mitigé. Première préoccupation, où parquer mon vélo. S’il est possible de rejoindre en deux roues le Mont avant 10h00 en saison, ce n’est finalement pas une bonne solution car, sur place, il n’existe pas de lieu aménagé. Autant profiter des installations disponibles et notamment de celles situées près du Centre d’information touristique qui proposent des consignes, des arceaux et quelques caissons fermés permettant de stocker aisément un vélo avec sacoche. On peut ensuite rejoindre le Mont, à pied ou en navette.
Une visite sur le site web pour vérifier quelques indications m’informe que ces dispositifs forts pratiques sont, en ce début février 2016, malheureusement indisponibles en raison du plan Vigipirate.
Si la période n’est pas encore celle de forte affluence touristique elle l’est par contre s’agissant des sorties scolaires. Il me faudra louvoyer pour échapper aux piaillements de ces écoliers, sympathiques mais un peu bruyants pour celui qui aimerait goûter un peu de silence monacal seulement troublé par le ressac et le souffle du vent.
L’abbaye vaut d’être visitée tant pour son architecture que pour les points de vue qu’elle ménage. Terre et mer s’interpénètrent au gré des marées, renouvelant le paysage. La faim et le souhait de pousser vers Saint Malo me font redescendre et rejoindre l’effervescence des rues commerçantes que je m’empresse de traverser.
Je retrouve mon vélo et m’éloigne du Mont en empruntant une route balisée, partie du « petit tour de Manche ». Après un pique-nique à la Chapelle Saint Anne, je rejoins sans difficulté Hirel. Sans carte, la suite de mon périple sera plus chaotique. Perdant le balisage jusqu’alors sans faille, je parviendrai à Saint Malo après bien des détours, alors que les nuages se font menaçants. Craignant un retour sous la pluie et un final sans doute nocturne, j’opterai pour un voyage en TER vers Pontcorson qui ne me permettra pas de voir davantage de Saint Malo que la plage du Sillon et sa gare.
Ce rendez-vous manqué pourrait constituer un bon prétexte pour faire de Saint Malo le départ d’une future randonnée bretonne.
A suivre donc.
L’ancien moulin de Mondrey domine la vallée du Couesnon rappelant que le vent fréquente souvent sa colline.
Le stationnement, première préoccupation du cycliste qui se rend au Mont Saint Michel. Arceaux ou caissons (bien moins nombreux) sont à disposition.
Hors saison, je peux sans difficulté occuper un caisson.
Certains font preuve d’une grande confiance… ou inconscience.
Visiter le Mont Saint Michel c’est aussi profiter du paysage. Terres ventées..
Entremêlement du sable et de l’eau.
Flux entre terre et mer.
Passage suspendu reliant l’église aux logis.
Le chœur de l’église abbatiale.
Le cloître.
La baie centrale est ouverte sur l’extérieur, faute d’une salle capitulaire qui ne fut jamais construite.
La roue installée au 19ème siècle afin de monter la nourriture destinée aux prisonniers alors que l’abbaye avait été transformée en prison.
On retrouve dans les vitraux la coquille caractéristique de Saint Jacques de Compostelle.
La chapelle Saint Anne, en bord de mer.
Un point géodésique.
Un des moulins de Cherrueix
De goûteux gigots en perspective.
Mairie de Hirel.
Mytiliculture ou conchyliculture ?
Un automobiliste averti …
Je ne verrai rien de Saint-Malo, si ce n’est sa gare et sa plage. Le temps est très maussade, il me faudra revenir.
Fin du voyage, j’attends le train qui me ramènera vers Paris.