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La descente de l’Izoard vers Briançon.

En cette période de confinement les média en sont réduits à la rediffusion. Privé de sa matière première, ce blog n’échappe pas à la tendance.

J’avais depuis longtemps le projet de regrouper les reportages réalisées lors de mes randonnées et qui se noient dans la masse de ceux sur les brevets. J’avais même créé un brouillon de page qui était resté embryonnaire.

Le temps étant retrouvé, j’ai complété la liste et mis en ligne la page.

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Ouvèze, Eygues et Toulourenc

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 1

Place Monfort, Vaison la Romaine, par un beau matin d’avril, point de départ de ma randonnée.

Ce dimanche m’ayant conduit outre-Manche mais sans vélo, je mets en ligne le compte rendu d’une balade faite en Provence le printemps dernier. Cela pourra donner des idées de destination automnale ou printannière.

Pour ces vacances de printemps près de Vaison la romaine, le numéro 654 de Cyclotourismes était le bienvenu puisqu’il présentait trois itinéraires en Provence. Des trois, celui proposant une boucle au départ de Nyons, intitulé de l’Eygues à l’Ouveze, était géographiquement le plus à ma portée, l’itinéraire passant par Vaison la Romaine à proximité de laquelle je résidais. Disposant de la journée, de décidai de l’agrémenter d’une variante en direction de Brantes et de la vallée du Toulourenc.

Démarrer de Seguret en empruntant la route forestière qui conduit à Vaison la romaine est un peu violent car on démarre tout de suite dans la pente, mais constitue indéniablement une bonne mise en jambes.

De Vaison, je rejoins Villedieu par lequel je suis déjà passé en effectuant la boucle « Les villages des templiers du pays Vaison Ventoux » proposée par le site « La provence à vélo ». La D 51 puis la D 94 qui y conduisent ne sont pas très fréquentées et le dénivelé plutôt doux.

La D7 file ensuite gentiment vers Mirabel les Baronnies suivant le cours de l’Eygues. La route est rectiligne et il fait bon mouliner sans trop d’efforts. De là, pour rejoindre Nyons je préfère emprunter la D 94 qui me paraît sur la carte moins fréquentée plutôt que la D 538. Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur choix.

J’arrive à Nyons, c’est jour de marché et le centre ville grouille d’autochtones et de touristes ce qui ne favorise pas la visite de la ville en vélo. Je prends le temps d’acheter de quoi pique niquer et poursuit mon périple. Pas d’autre solution de que suivre pendant quelques kilomètres la D 94 jusque Les Pilles où, traversant l’Eygues, on le remonte rive gauche jusque Curnier par la calme D185 b.

La D 64 bordée par l’Ennuye me mène sans peine à Sainte Jalle où je pique nique avant d’entamer l’ascension du col de Rey, « difficulté » du jour. La montée se révèle plutôt tranquille, il fait doux et la pente est régulière. Au col, réapparaît le Ventoux.

Buis les Barronies est facilement rejoint. Je suis un peu déçu par la ville que j’imaginais plus « typique ». Je prévoyais une halte terrasse-café mais finalement je ne m’y attarde pas et poursuis ma route en suivant la D5 et le cours de l’Ouveze.

A Cost, je bifurque sur la D 72 en direction de Plaisians que je laisse à gauche pour poursuivre vers le col de Fontaube. Après une halte « orange » au col, je descends vers Brantes avec toujours l’espoir d’un café. Le bar-restaurant qui borde la route est fermé et je ne me vois pas entrer dans le village que j’ai déjà eu l’occasion de visiter (La vallée du Toulourenc) et ses ruelles pentues avec mes chaussures à cales Look, d’autant. Je me laisse donc descendre vers le fond de verdoyante vallée où coule le paisible Toulourenc.

A lire trop vite la carte et ma mémoire faisant défaut, j’avais en tête un terrain plat suivant la rivière jusque Mollan sur Ouveze. C’était oublier que la route prend de la hauteur et Saint Leger du Ventoux marque le début d’une montée de cinq kilomètres, dernière grosse bosse du circuit avant de rejoindre Entrechaux et son château perché, puis Vaison.

Que l’on se limite à l’itinéraire de base ou que l’on inclue la variante par Brantes, c’est une très belle balade dans des ambiances variées avec ce qu’il faut de dénivelé.

Quelques photos pour tenter de vous en convaincre.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 2

La saison n’est pas encore à rechercher l’ombre des platanes.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 3

Le Ventoux, bien présent durant cette balade.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 5

Si au départ de Vaison la Romaine le terrain est plutôt plat, il ne le restera pas tout le temps.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 7
Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 554

Villedieu.

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Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 9

Une niche au dessus de la porte abrite une charmante Vierge à l’enfant.

L’église Saint Julien.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 11

Fontaine classée du XIIIe siècle

Nyons, jour de marché.

Une ruelle déserte un peu à l’écart de l’agitation.

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Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 21

La ville vue du Pont Romain. Le Pont Romain.

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Fontaine Lavoir de Curnier.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 26

Vers Sainte Jalle.

Les arbres tout juste bourgeonnants laissent entrevoir Notre Dame de consolation.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 28
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Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 33

A Sainte Jalle, on quitte le fond de vallée pour franchir le col d’Ey.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 35

La montée est régulière.

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Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 39

On bascule vers Buis les Baronnies.

Le Ventoux, un temps perdu de vue, revient en arrière plan.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 42

Buis les Baronnies.

Vers le col de Fontaube.

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Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 50

Brames, village perché, face au Ventoux.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 48

La Mairie.

La Mairie. Descente vers le Toulourenc.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 52

La route prend de la hauteur avant de retrouver la plaine et Entrechaux.

Ouveze, Eygues, Toulourenc 2016 54

Le château d’Entrechaux.

Si vous n’avez pas eu la curiosité de cliquer sur le lien inséré dans le texte, vous trouverez d’autres photos de la vallée du Toulourenc dans un précédent reportage.

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La vallée du Toulourenc

Vallée du Toulourenc 10Au pied du Mont Ventoux, coule le Toulourenc.

Ce dimanche d’astreinte sans sortie vélo et la perspective de prochaines vacances de printemps au pied des Dentelles de Montmirail me font plonger dans mes archives et retrouver un sympathique parcours en Provence, celui de la Vallée du Toulourenc.

A l’est de Vaison la Romaine et au nord du Ventoux coule le Toulourenc. Engoncée dans des gorges qui à certains endroits sont profondes d’une centaine de mètres, la rivière s’écoule à d’autres dans une vallée bordée de villages typiques.

Plusieurs itinéraires sont possibles qui proposent des kilométrages et des niveaux de difficulté variés.

Le plus court et le moins difficile fait une vingtaine de kilomètres au départ d’Entrechaux et offre de très beaux points de vue sur la face nord du Mont Ventoux.

Je ne me souviens plus l’itinéraire suivi en 2013 au départ de Malaucène. En voici quelques photos qui vous donneront peut-être des idées de vacances.

Vous pouvez retrouver des topos sur :

Le Mont Ventoux.net et La Provence à Vélo.

Vallée du Toulourenc 1  Dans les vignes venant de Malaucène.Vallée du Toulourenc 4 Vallée du Toulourenc 3Vallée du Toulourenc 2 Vallée du Toulourenc 5Le Ventoux bien présent.Vallée du Toulourenc 6 Vallée du Toulourenc 7Saint Léger du VentouxVallée du Toulourenc 8Le Toulourenc.Vallée du Toulourenc 9 Vallée du Toulourenc 11Vallée du Toulourenc 12Brantes, village perché.

Vallée du Toulourenc 12 Vallée du Toulourenc 13 Vallée du Toulourenc 15Vallée du Toulourenc 14 Vallée du Toulourenc 16 Vallée du Toulourenc 17 Vallée du Toulourenc 18 Vallée du Toulourenc 19 Vallée du Toulourenc 21 Vallée du Toulourenc 22Savaillon bénéficie lui d’un large fond de vallée. Vallée du Toulourenc 23 Vallée du Toulourenc 24 Vallée du Toulourenc 25 Vallée du Toulourenc 26En allant vers le col de Fontaube ?Vallée du Toulourenc 27 Vallée du Toulourenc 28 Vallée du Toulourenc 29 Vallée du Toulourenc 30 Vallée du Toulourenc 31Entrechaux, son église…Vallée du Toulourenc 32… son château.Vallée du Toulourenc 33

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Le Mont Ventoux

 

Le Ventoux tel qu'en mon souvenir

Faute de brevet ce dimanche pour cause de repas de quartier à organiser, je vous propose un petit retour en arrière avec cette semaine de vacances à Malaucène fin avril (Cf. l’article les Courons du Nord en Provence). Sans ce que ce soit délibéré, les évènements relatés ne sont pas sans faire écho à mes récentes tribulations lors de la route des Monts.

Comment résister au Mont Ventoux ? Pour le nordiste que je suis, dont les petits tétons que sont les Monts des Flandres constituent les seules déformations de la ligne d’horizon, cette énorme mamelle qui domine la plaine à des dizaines de kilomètres à l’entour a de quoi alimenter les fantasmes. En mémoire, ces étapes du tour de France. Celle de 2009 la plus récente, ou les Schleck, Contador et autres avalent la pente avec une aisance qui laisse pantois. Celle de 1967, plus lointaine marquée par la mort de Tom Simpson. Je me souviens avoir vu le reportage à la télévision le soir, à cette époque je jouais dehors à l’heure de la retransmission en direct.

Je gardais le souvenir d’un Mont Ventoux baigné de lumière, un matin de printemps, alors que nous en avions fait l’ascension en famille mais cette fois à pied. Cette longue partie terminale dans la pierraille blanche qui, de la plaine, donne l’illusion de neiges éternelles.

C’était dit, j’allais m’attaquer au Mont Ventoux.

Une première journée m’avait permis de me rassurer un peu quant à ma capacité à gravir des pentes soutenues un peu plus longtemps que ne le permettent les reliefs du Nord. J’avais pu également observer le géant et la variabilité de sa couverture nuageuse. Ce n’était pas sans appréhension que j’envisageais cette montée avec laquelle j’avais flirté il y a quelques années de cela, mais sans entraînement et avec un vélo moins adapté.

Départ de Malaucène vers 8h00. La météo s’annonce clémente, tout au moins en matinée, bien que ne ce soit pas le grand beau que nous avons connu en début de semaine. Le temps est frais et la montée vers le col de la Madeleine qui conduit à Bédouin offre un bon échauffement. Arrivé à Bédouin, le ciel commence à se couvrir. J’entame la montée.

Les deux premiers kilomètres sont sans histoire. Après l’embranchement avec la D 19, la pente s’accentue sans dépasser les 7%. Elle devient franchement plus raide après Saint-Esteve, aux abords du sixième kilomètre. Les bornes jaunes et blanches annoncent le nombre de kilomètres restant jusqu’au sommet et la pente. Indicateurs tantôt rassurants, tantôt décourageants selon qu’au moment où je les croise je me sens plutôt à l’aise ou au contraire en difficulté. Peu de cyclistes dans la montée.

Je fais en sorte de ne pas aller au delà de l’avant dernier pignon, voire celui d’en dessous, résolu à ne recourir au plus grand qu’en dernière extrémité. C’est, je vous l’accorde, une façon tout à fait empirique de gérer l’effort mais qui dans la circonstance fonctionna à peu près bien.

J’apprécie, à ce moment de la journée, le ciel couvert m’imaginant ce que peut-être la montée sous le soleil et la chaleur.

J’arrive enfin au chalet Reynart et en profite pour faire une pause barres de céréales avant d’entamer le dernier tiers, l’observatoire en point de mire. Dur, dur les deux derniers kilomètres, le temps fraîchit et le sommet est franchement couvert. Une couche de grésil recouvre les derniers virages.

Arrivé au sommet, j’ai juste le temps de prendre en photo un cyclo italien qui me rend la pareille et de me changer que s’abat une pluie de grêle.

Le coupe vent enfilé, sans m’attarder davantage je bascule de l’autre côté et entame la descente. Côté nord, la route est couverte d’une couche de neige qui rend la descente périlleuse. Je roule sans cesser de freiner alors que la grêle continue de tomber. J’ai rapidement l’onglet et au bout de deux kilomètres, je finis par m’arrêter et marcher. J’avance pratiquement aussi vite et j’ai moins froid. Je ne regrette pas d’avoir loué un vélo sans cale-pieds automatiques et d’avoir chaussé des chaussures de sport facilitant la marche. Cette couche neigeuse durera jusqu’à peu près la barrière qui empêche l’accès aux voitures. Je fais une halte avec l’espoir de me réchauffer mais en vain. Je repars grelottant.

Je ne suis pas d’ordinaire un grand descendeur, mais là je suis particulièrement peu performant. Je tremble tellement que dès que je prends de la vitesse, je ne parviens pas à maîtriser mon guidon et je me fais une ou deux belles frayeurs dans des virages en épingle. La gomme des freins et la neige ont enduit les jantes d’une pâte noirâtre qui réduit considérablement l’efficacité du freinage.

Je renonce à un arrêt boisson chaude, pressé d’en finir.

J’arrive enfin à Malaucène, transis et ayant complètement usé mes patins de freins arrière. Il me faudra quelques heures, malgré le soleil et la chaleur enfin revenus, avant de retrouver une température interne acceptable.

Cette courte randonnée me confirme qu’en montagne ce que je préfère c’est quand même la montée, que ce soit d’ailleurs à vélo ou à pied.

Elle me rappelle également que la montagne reste la montagne, même si une route la traverse et que les conditions météo en altitude peuvent vite devenir franchement hostiles. D’autres randonneurs ont en fait l’expérience cet été au Galibier.

Le sommet n'est plus très loin

 

J'avais imaginé un ciel plus bleu pour cette photo souvenir

1912 m, on ne plaisante pas avec la montagne par mauvais temps

Le ciel sera le même face nord, mais la route, elle, sera complètement enneigée.