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Brevet Cyclotourisme

La Roncquoise

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 Entre deux giboulées un peu après Warneton

Petite nuit et départ entre chien et loup pour cause de changement d’horaire. Les prévisions du site de Météofrance et France inter sont plutôt rassurantes. Temps majoritairement ensoleillé avec quelques rares giboulées le long de la frontière belge.

Ou la rareté est chose relative, ou le sort nous a fait grâce de ces raretés car nous avons eu droit en première partie de matinée à de belles giboulées. La seconde partie était plus conforme aux prévisions avec un bel ensoleillement.

Des paysages contrastés donc, offrant des ciels tantôt menaçants, tantôt d’un bleu limpide maculé de nuages joufflus. Les champs n’étaient pas en reste, verts tendres, parfois argentés.

Heureusement que les piles de mon appareil photo m’ont lâché, sinon je ne serais pas encore arrivé. D’autant qu’avec trois crevaisons, ma moyenne horaire en a pris un sacré coup.

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 Entre Bailleul et Saint Jans Cappel – Un gros grain se prépare qui rendra l’approche du Mont des Cats plus rude

Les parcours proposés nous emmenaient de Roncq vers les Monts des Flandres pour les trois plus longs. J’hésitais entre le 90 km et le 120 km me disant que je verrai bien à la bifurcation. En fait, je n’ai rien vu du tout et suis parti sur le 90 km sans le décider vraiment.

L’itinéraire proposé est vraiment agréable qui emprunte des petites routes et propose de larges points de vue sur la plaine des Flandres. Pas de difficulté majeure. Le Mont des Cats est gravi par la pente la moins fort et le Mont Kemmel est effleuré.

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Après Boeschepe

Le fléchage était vertical, donc temporaire, mais j’ai pris l’itinéraire en photo. Le fond de carte est suffisamment précis pour pouvoir le reconstituer. J’ai par ailleurs commencé à le faire sur le site Openrunner, qui fera l’objet d’une prochaine rubrique.

NB : On ne voit pas sur la photo le départ, mais comme de toute façon le parcours n’est pas balisé au sol, ce n’est pas très important et on peut sans problème démarrer le circuit de la rue du Dronckaert.

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Cyclotourisme Pensées cursives

Le samedi, c’est bien aussi

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Près de Dranouter

Le vélo c’est le dimanche ! Il en va, en ce qui me concerne tout au moins, de  la pratique cycliste comme d’autres activités qui se déroulent de façon coutumière certains jours de la semaine. Ainsi les courses le samedi, les nécessaires en premier, puis les superflues, que l’on ne peut faire encore, fort heureusement, le dimanche. Les marchés dérogent bien sûr à cette règle, mais la division du travail ménager m’a conduit à me spécialiser dans la grande surface.  A croiser régulièrement les mêmes visages aux mêmes heures, je m’aperçois, piètre consolation, que je ne suis pas le seul. Les brevets, qui sont organisés le dimanche, contribuent également à cette habitude.

En dehors des périodes de vacances, le vélo est donc plutôt affaire dominicale.

Jusqu’à ce samedi où, coup de folie, j’ai changé mes habitudes. Il faut dire que de solides raisons me poussaient à transgresser le rituel de fin de semaine : pas de brevet à proximité ce dimanche matin, des prévisions météorologiques idéales le samedi et maussades le dimanche. En l’absence de fièvre consumériste et l’intendance étant assurée, je décidai donc d’une sortie l’après-midi.

Bien m’en a pris, car  Méteo-France avait vu juste et l’ensoleillement du samedi n’avait d’égal que la couverture nuageuse du dimanche.

Rouler l’après-midi, en hiver, par beau temps, c’est tout autre chose que le matin. Pas d’onglet qui vous prend les doigts avant même d’avoir eu le temps de s’échauffer. L’attente du feu vert aux carrefours ensoleillés devient un plaisir. Nul besoin de mouliner comme un malade pour faire monter la température interne. Et puis les autres étant en train de faire leurs courses, les routes sont tout aussi peu fréquentées que le dimanche.

Les jours s’allongeant par ailleurs, j’ai pu rouler jusqu’à 18h00 sans devoir recourir à l’éclairage et sans culpabiliser de ne pas porter l’inévitable gilet jaune.

De belles lumières sur les Monts de Flandre et la plaine alentour ont parachevé mon contentement.

Ah oui vraiment, le samedi c’est bien aussi !

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Près du Mont Kemmel

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Cyclotourisme Trucs et manies

Cap au sud

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Bouvines, c’est mon Balbec à moi, comme dit mon cousin Marcel

Je précise d’emblée à ceux qui consultent régulièrement ce blog et dont j’ai la faiblesse de croire qu’ils existent, que le contenu de cet article n’a rien à voir avec le précédent, appelant de mes vœux les beaux jours.

C’est là l’indication d’une direction plutôt que la promesse d’une destination méditerranéenne, voire tropicale. En fait de sud, il s’agit de celui de l’agglomération Lilloise.

Cap au sud car, le vent venant de cette direction, je préfère partir vent debout. Il ne s’agit pas tant de commencer par le plus difficile pour ensuite goûter les joies d’un pédalage sans effort que de ne pas se laisser entraîner par la griserie de la vitesse à trop s’éloigner avant de faire demi-tour.

Le vent était soutenu ce dimanche et ma vitesse horaire variait presque du simple au double entre les parties avec vent contraire et celles avec vent arrière.

Prudence donc si l’on veut revenir dans les temps et ne pas fâcher la femme du cycliste (Cf. un précédent article au titre éponyme).

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Cyclotourisme Pensées cursives

Vivement les beaux jours

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Les 6°C à l’ombre annoncés généreusement par la sonde extérieure donnaient l’impression d’un temps presque doux après les températures franchement négatives de la semaine dernière.

Un vent violent et une pluie abondante m’avaient contraint à ronger mon frein toute la matinée. Vers 14h00, l’éclaircie tant attendue s’est enfin affirmée. C’est donc au sec et sous le soleil que j’ai pu faire une sortie de deux heures ce dimanche après-midi. Le vent était encore vigoureux mais pas trop froid. De belles lumières éclairaient pâtures verdoyantes et champs labourés, ocres ou brun chocolat. Des nuages charnus, dont le soleil rasant accentuait les formes sur fond de ciel bleu, composaient des paysages évocateurs de Constable (1) ou d’Emile Nolde.

Ah, vivement les beaux jours !!

Les départs au petit matin, sans qu’il soit nécessaire de mettre bonnet, doubles gants, sur chaussures, tour de cou… L’air, parfois un peu vif, fait frissonner les premiers kilomètres mais rien à voir avec la bise mordante de l’hiver.

Les balayeuses municipales sont déjà passées et, sur le pont d’Erfurt, il faut slalomer pour éviter les flaques qui se forment toujours au même endroit.
Rue Gambetta, on croise les couche-tôt qui vous regardent passer un sourire, narquois parfois, aux lèvres.
C’est l’heure où les odeurs ne sont pas encore masquées par les émanations de gaz d’échappement. Odeurs d’herbe mouillée, parfums des passantes que l’on perçoit avant de les voir, senteurs de boulange …

(1) Aux amateurs de ciels, de nuages, de peinture, de Constable, de littérature… je conseille l’excellent livre de Jacques Roubaud « Ciel et terre et ciel et terre, et ciel », FLOHIC Editions.