Ce dimanche, se posait de nouveau la question du choix entre proximité et kilométrage. A portée de pédale démarrait le circuit de Mons à vélo. Après une semaine un peu fatigante, la perspective de gagner une demi-heure de sommeil était tentante. Mais le parcours proposé était sans surprise et nous conduirait dans les mêmes contrées que la balade de Léo, faite deux semaines avant.
J’optai en définitive pour La Picarde au départ de Mouscron qui annonçait un circuit de 95 km, auquel s’ajoutait l’aller retour.
Les pare-brises étaient, à certains endroits, blancs de givre et les gants d’hiver n’étaient pas superflus. Cela ne dura pas et au ravitaillement j’enlevai bonnet, tour de cou, puis ouvris toutes les fermetures Eclair afin de ventiler.
Je n’ai pas regretté mon choix car le circuit est très agréable. Partant vers Tournai, il nous emmène vers les Frasnes et retour par le Mont Saint Aubert. Vallonné, l’itinéraire évite les passages trop pentus, notamment vers Montroeul ou le Mont Saint-Aubert que l’on effleure. Un parcours idéal donc pour un début de saison (Cf. topo à la fin).
Cyclos pas frileux en cuissard, la suite de la matinée leur donnera raison.
Un plus couvert.
Quelques brumes matinales.
Vers le canal ?
Mais non nous franchirons le pont.
Vers les Frasnes.
Le Mont de L’enclus au loin (enfin je crois bien).
Ravitaillement et église d’Anvaing.
Peu après Montroeul.
Se déroulant en Belgique, le balisage était vertical mais la feuille de route est suffisamment précise pour reconstituer l’itinéraire. Voici les indications données :
Hall Max Lessines, rue des Près, Mouscron
Garage VW Chéé de Gand @ ^
Coquinie, rue du Plateau
Mont Gallois
Tombrouck (Centrale électrique)
> Leuzestraat
X Bellegem Bos >
XTournai – Kortrijk < 12,6 km
Restaurant « Argendael » 13 km >
Kooigem-Sint-Denijs ^
Sint-Denijs Kaveiestraat < @
Helkijn (Eglise) < 21,3 km
Pottes Dir Molembaix > 23 km
Ferme de l’Ecavee, rue Hauten 27 km
Celles (Eglise) >
Dir Boucherie Samain <
Anseroeul chemin de Hollaye
X Tournai Renaix
Chemin du Moulin 34,1 km
Arc Wattripont 36 km
Arc-Aisnières
Anvaing 42,7 km
Rue du Plit ^
Montroeul (Eglise) 48,6 km ^
Ferme de Liessart <
Rue Pétreux >
Chapelle > Direction Quartes
Direction Popuelles/Velaines <
Rue Besace <
Mourcourt 63 km
Restaurant « La Gringotière » 66 km >
X Pecq Palce 74,6 km
Route Pecq St Leger <
Saint-Leger <
Evregnies Centre ^ 82 km
Estaimpuis Ponney club >
Herseaux Epinette (centre Pierre de Coubertin) < 86,6 km
L’aurore aux doigts de rose atténue l’effet disgracieux du relais de télévision.
Je renoue ce dimanche avec les levers à l’aube et les départs au petit matin frais. Le relais de télévision se profile au bout de l’avenue ceint de nuages orangés.
Direction Templeuve (B) pour la Randonnée des châteaux organisée par le Templeuve Cyclo Team (on leur pardonnera cet emprunt à la langue anglaise qui fut un temps signe de modernité). J’avais du l’an dernier renoncer à ce brevet ayant déchiré un pneu en me rendant à Templeuve. Je m’étais donc bien gardé de prendre le même itinéraire empruntant ce funeste tunnel propre à satisfaire les fakirs. Pour autant comme à mon habitude, je n’avais pas complètement mémorisé la route à suivre et je dus à l’obligeance d’un cyclo de Leers, qui s’y rendait également, de rejoindre Templeuve sans trop de détours.
Les quelques propos échangés portèrent notamment sur la difficulté de choisir une tenue adaptée aux écarts de température. Pour ma part je n’avais tergiversé ce matin et opté pour un blouson à manches amovibles. D’acquisition récente, j’ai pu lors de ma randonnée estivale en apprécier l’avantage par rapport à l’association maillot et manchettes. En effet, le dessus des manches et le devant du maillot sont d’une texture plus dense qui atténue la pénétration de l’air.
Deux cyclos qui me dépassent le temps d’une photo et qui seront plus attentifs que moi.
Départ pour le 80 km alors que le soleil est encore bas et que flottent sur la campagne des bancs de brume épars. Tout à la contemplation de ces paysages vaporeux et la route en contre-jour, je passe outre une indication de tourner à droite et file droit… dans la mauvaise direction. Une doute surgit à la première intersection mais, encouragé par les nombreuses balises, je poursuis ma route. « Errare humanum est, perseverare diabolicum ». A persévérer, je finis par retrouver des traces que je suis un petit moment avant de m’apercevoir que ce sont des indications de retour d’un des circuits. Machine arrière jusqu’à ce que je rejoigne la bonne intersection.
Entre le paysage et le balisage, il faut parfois savoir choisir.
Cette mésaventure mise à part j’ai parcouru le reste de l’itinéraire sans autre détour profitant de la moindre côte ou franchissement de pont pour rouler en danseuse. Après une semaine de randonnée avec sacoches, le derrière collé à la selle, je goutai le plaisir de ces légères envolées.
Heureusement tous les dimanches ne se ressemblent pas. Le rallye des Lilas organisé la semaine dernière par le club cyclo de Wambrechies n’avait de printanier que le nom et j’y ai vu des cyclistes en collant.
Ce dimanche était lui un vrai jour d’été avec ciel bleu et chaleur.
Je me suis interrogé sur l’intérêt de ces considérations météorologiques qui émaillent ce blog et les discussions aux ravitaillements. Elles ne peuvent que paraître futiles à l’aune des bouleversements économiques, politiques… qui agitent le monde. Mais, d’un autre côté, à l’ère du virtuel, des manipulations génétiques et autres artifices, je trouve plutôt sain de parler du vent, de la pluie, de la chaleur comme autant d’éléments qui nous relient à la réalité et rappellent notre dépendance des éléments naturels.
Mais bref, revenons à ce dimanche où, profitant d’une journée de célibat et de l’absence de sortie organisée à proximité de mon domicile, j’avais prévu une balade sur la journée.
C’est un peu par association d’itinéraires que j’ai finalement relié Nieuwpoort en suivant les canaux.
La Deûle tout d’abord, la Lys ensuite et l’Yser enfin pour arriver à la Mer du Nord.
L’itinéraire est très simple et avec une bonne mémoire on peut presque se passer de carte.
Tout commence au Bois de Boulogne (celui de Lille bien sûr) où l’on emprunte le chemin de halage en direction de Saint-André puis Quesnoy sur Deûle, Deulemont où l’on bifurque sur la Lys en direction de Warneton, puis Comines. Jusque là rien de bien neuf. J’ai déjà vanté (Cf. l’article 1er janvier 2010) les charmes de ce circuit. En cette période estivale il me rappelle le temps où, avec les copains, nous allions pendant les vacances faire claquer des pétards loin de riverains grincheux et hors de vue de nos mères qui n’appréciaient pas de nous voir manier ces explosifs.
Il faut pourtant quitter le voisinage de l’eau quelques kilomètres pour le retrouver ensuite à loisir. C’est à Comines que je traverse la Lys et donc la frontière. Là, à proximité de l’Eglise, démarre une voie verte qui emprunte le tracé d’un canal jamais construit. Pour ne pas allonger exagérément cet article et satisfaire néanmoins votre légitime soif de connaissance, je consacrerai une autre chronique à un bref historique de ce projet.
Si l’on retrouve de-ci, de-là quelques traces de creusement, il n’est que la rectitude du tracé pour évoquer un canal. A Hollebeke, je retrouve la route et un habitant serviable me confirme que tout droit « ça monte et ça descend mais on arrive sur la Grand Place d’Ypres ». Effectivement, une fois franchis quelques ondoiements je vois pointer les tours de la Halle et de l’église Saint-Martin alors qu’à gauche se dessinent les Monts des Flandres.
Entrant dans la ville, j’essaie de me souvenir depuis quand je n’y suis pas venu. La machine à remonter le temps se met en route et je vois avec effarement se décompter les décennies, dix, vingt, trente, quarante. Stop !!! Cela doit bien faire tout ce temps là. Il faut dire que, dans ma jeunesse, Ypres était la destination proposée tout à quidam étranger à la région venu nous visiter. J’ai donc fini par connaître une certaine lassitude et développer une relative allergie. Mais c’était il y a longtemps et ne justifie pas cette bouderie de plusieurs lustres.
Je parviens sur la grand-place et la Halle aux allures Westminstériennes est défigurée par un édicule en toile, relief d’un rallye automobile organisé la veille. Parti tard, il est midi quand j’arrive et j’ai droit à un air de carillon.
J’aurai un peu de mal à trouver le départ du canal, alors que le cheminement du retour révélera un itinéraire d’une grande simplicité.
Après quelques tâtonnements et détours, je finis par me retrouver sur une berge ombragée. Ce n’est pas pour me déplaire car il commence à faire chaud. Avec ce temps et ses rives arborées l’endroit prend des allures de Canal du Midi.
Après une halte réparatrice à l’écluse de Boezinge, je repars en direction de Diskmuid. Sur cette portion, l’horizon est plus dégagé et offre de larges paysages sur la plaine des Flandres où pointe régulièrement un clocher.
A partir de Diksmuid, l’Yser devient plus méandreuse. Changement également du côté du vent qui forcit légèrement. Rien de bien méchant, il faut juste appuyer un peu plus sur les pédales, mais j’imagine que la progression peut parfois être difficile sur ce terrain complètement à découvert.
La chaleur est toujours présente même si la proximité du canal atténue les bouffées de chaleur qui montent de la route sur les portions macadamisées. Je me prends à rêver d’une glace sur la digue de Nieuwpoort alors que l’eau de mes deux bidons est chaude depuis longtemps.
Je me passerai de glace, peu enclin finalement à flâner sur une digue que je trouve peu avenante. J’irai au bout de la jetée histoire de humer les senteurs marines puis prendrai le chemin du retour.
Par facilité, je décide de suivre le même chemin qu’à l’aller mais l’on peut imaginer un parcours qui s’apparente plus à une boucle. Ce sera peut-être pour une prochaine fois.
Je m’arrête manger une orange au bord d’un plan d’eau et repars avec cette fois un vent plus favorable. Un peu avant Ypres mes deux bidons sont à sec et j’attends avec impatience de rejoindre la ville afin de refaire mes stocks. Je trouverai un « Drinkshop » où j’achèterai une bouteille d’un litre et demi de thé froid. Il est 18 heures, j’ai droit comme le matin au petit air de carillon.
Réhydraté, par vent arrière et avec un soleil toujours présent mais moins vigoureux le retour vers Lille sera des plus plaisants. A Comines, j’abandonne le parcours fluvial du matin pour un itinéraire plus direct.
Bref vous l’aurez compris je recommande chaleureusement cet itinéraire qui vous permet également de rejoindre Veurne ou Ostende ou tout simplement d’aller à Ypres manger une gaufre, boire une bière… ou du thé glacé.
Le « topo »
Le cheminement s’effectue tantôt sur des chemins réservés aux piétons et cyclistes, tantôt sur routes, jamais très fréquentées.
Le cheminement de Lille à Comines à partir du Bois de Boulogne ne pose pas de problème particulier.
A Saint-André, à hauteur du Pont Saint-Hélène, il faut quitter un temps le chemin pour le retrouver un peu plus loin. Prendre la rue Salengro, puis à gauche la rue du Pré Catelan, suivie de la rue Pompidou puis de la rue de Lille pour joindre de nouveau le canal à la hauteur du pont suivant.
On continue ainsi jusque Deulemont, lieu de confluence de la Deûle et de la Lys où il faut bifurquer à droite vers Warneton et Comines. A Comines, après avoir traversé la Lys on se dirige tout droit et au rond point, on prend à gauche. Un peu après avoir passé l’église se présente le début de la voie verte.
Prendre à gauche à la fin de la voie verte et, une fois dans Hollebeke, prendre à droite. Ensuite c’est tout droit jusque Ypres. La route et un peu passante mais dispose d’une bonne piste cyclable.
A l’intersection avec la N336, on prend à droite direction le cente ville.
Du centre ville on peut sans difficulté rejoindre les berges de l’Yser. De la Grand Place, prendre à gauche de la Halle Schotlandstraat, puis 1ère à droite, puis tout droit jusqu’à l’intersection avec Surmont de Volsbergestraat, tourner à droite puis à gauche dans Diksmuidestraat. Après avoir traversé une avenue avec un bras d’eau prendre à gauche Polenlaan qui part en biais. Suivre alors la rive gauche. Il y a d’importants travaux qui actuellement nécessitent de mettre pied à terre, mais ça passe sans problème.
Ensuite, il n’y a qu’à suivre l’Yser direction Diksmuid, tantôt rive droite, tantôt rive gauche.
Un peu avant Nieuwpoort, avant de passer sous l’autoroute, il vaut mieux prendre rive gauche qui amène plus directement à la plage. Après, il n’y a qu’à suivre les panneaux Nieuwpoort Bad pour rejoindre la plage.
Les photos
Entre Comines et Hollebek, sur le tracé du projet de canal.
Promis les portes rouges ne sont pas un effet Photoshop.
Non, non, ce n’est pas le Canal du Midi.
Une petite famille en balade…
…fera une pose déjeuner à proximité de l’écluse.
Plus loin, le canal offre de vastes perspectives sur la plaine.
Côté terre,
Nieuwpoort bad, la jetée.
Une dame me voyant prendre des photos me propose en flamand de me photographier. Mon Néerlandais étant des plus rudimentaire et ne voulant pas la vexer, je la laisse œuvrer. Elle me fait deux photos pour le prix d’une…
Au bout de la jetée… les pécheurs.
Mon vélo à la mer.
Sur le chemin du retour
Ypres au soleil couchant.
Il n’y a pas que la bière qui soit blonde.
Le Mont Kemmel, majestueux au fond de la plaine.
Le beffroi à bulbe de Comines (F).
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Le temps maussade n’était pas propice aux photos paysagères.
Il y a une quinzaine de jours, j’avais commencé à écrire un article intitulé vingt degrés à l’ombre, qu’en fin de compte je n’ai pas publié, dans lequel je me réjouissais d’avoir enfin pu rouler en tenue d’été tout en supputant que cela risquait d’être fugace.
Las, mon pronostic c’est vérifié car ce samedi matin c’est avec un 3°c en campagne que je rejoignis Tournai pour le départ du challenge Grinta – La Tournay et ce n’est pas la petite trentaine de kilomètres parcourus pour rejoindre le départ qui parvint à me réchauffer.
J’avais pris la précaution de noter l’itinéraire à suivre une fois arrivé à Tournai mais ce fut inutile car, peu après avoir quitté la Chaussée de Lille, je fus rejoins par un cyclo local qui me guida jusqu’à Tournai Expo.
Parti à 7h30, c’est 7h00 plus tard que je bouclerai les 150 km du circuit long. Ce fut costaud pour moi, vous l’aurez compris. Si le parcours identifie 16 côtes remarquables, entre deux, ce n’est pas franchement plat. Un peloton auquel je me raccrochai peu après le dernier ravitaillement me permettra de rejoindre le Mont Saint-Aubert, dernière difficulté du parcours, sans trop de mal, contribuant également à faire remonter ma moyenne horaire.
Au delà du côté sportif, le parcours est très plaisant car empruntant des petites routes et les paysages des Frasnes sont toujours aussi sympathiques, même si le temps gris et frais n’invitait pas à des haltes contemplatives.
L’organisation est parfaite, tant en ce qui concerne le fléchage que les ravitaillements. Signalisation verticale et au sol évitent toute erreur d’orientation et après chaque bifurcation entre circuits, un panneau rappelle sur quel parcours vous vous trouvez. Les ravitaillements sont copieux et variés.
Un brevet à recommander donc, mais pour cyclos entraînés.
Le balisage au sol abondant devrait, avec un peu d’attention et une vue d’ensemble du parcours, permettre de suivre l’itinéraire, même en l’absence de fléchage vertical. Suivre les inscriptions GT peintes en jaune à partir de Tournai Expo.
7h15, du monde déjà mais pas encore la grande foule.
Pause pipi. J’en profite pour faire une ou deux photos.
Quand apparaît ce panneau c’est que la montée est achevée. Les organisateurs annoncent la prochaine. 9km, on a le temps de se remettre…
… et de regarder les suivants achever leur ascension (ici le Trou Robin).
Au ravitaillement de Frasnes, impressionnantes provisions de bananes et gauffres (fort bonnes au demeurant).
Il fallait bien une halte avant de s’attaquer à la côte du Saule pendu qui commence pavée et s’achève, heureusement, goudronnée.
Chaque côte est signalée, ce qui permet d’anticiper le passage sur le petit plateau quand comme moi on a un dérailleur avant un peu capricieux (oui je sais tout est une question de réglage).
A la sortie du Saule Pendu.
Je prends des photos en roulant…
…en dépassant. Mais difficile une fois la montée bien engagée de remettre l’appareil dans la poche arrière. Je finirai donc tant bien que mal l’appareil à la main.
Les côtes s’enchaînent, j’ai les mollets qui flanchent et la mémoire aussi, de quelle côte s’agit-il ?
On ne fait pas que monter, le parcours réserve aussi quelques belles descentes.
Stand dépannage à Frasnes, très fréquenté.
Côte
KM
Distance
Dénivelé
% moyen
% max
Vert bois
12
370
38
10,3
12
Le Trou Robin
23
890
50
5,6
17
Bourliquet
32
1400
50
6,5
12
Le saule Pendu
37
1140
69
6,1
10
Mont Mainvault
40
2140
43
2
11
Boussée
53
1200
71
5,9
15
Les Papins
56
1100
83
7,5
16
Hurdumont
71
600
57
9,5
16
Les Plachettes
73
1100
7,3
15
La Houppe
84
2800
93
3,3
10
Elsa
92
1240
55
1,4
18
Cinquant
94
1640
57
3,5
17
Les Hauts Beau Site
102
1000
84
8,4
16
Le Grinquier
106
1800
4,6
11
La Croisette
111
1750
5,1
8
Col de la Croix Jubaru
142
1350
61
5,6
7
Les différentes côtes du parcours de 150 km
Vue d’ensemble du circuit que l’on peut même télécharger pour GPS sur le site La Grinta.