Dans les Weppes. Ciels moutonniers et belles lumières pour cette édition du Rallye des Lilas
Retour à des conditions plus hivernales que printanières pour cette édition 2014 du Rallye des Lilas. Après deux dimanches en cuissard, collants, blouson chaud et sur-chaussures étaient de rigueur au départ.
Le temps sec mais venteux nous aura procuré beaux ciels nuageux et lumières changeantes sur le Ferrain et les Weppes, lieux traditionnels parcourus par ce brevet.
Si, à l’approche de Lincelles, une sortie de giratoire ratée m’entraîna provisoirement avec quelques autres hors de l’itinéraire, les L verts qui marquaient le parcours étaient bien visibles et permettaient de profiter des paysages ou de laisser vagabonder sa pensée.
La mienne était occupée par la question de savoir s’il valait mieux pédaler ou faire l’amour.
Ce n’est ni l’entrée officielle dans le printemps, ni une tergiversation matinale qui m’inspirèrent ces réflexions mais la conjonction d’une émission entendue le matin même à la radio et d’un petit texte en cours d’achèvement. La première posait la question « vaut-il mieux lire ou faire l’amour ? », alors que se tenaient simultanément à Paris le salon du live et celui de l’érotisme. Le second traite lui de l’alternative « lire ou pédaler » lors des trajets domicile travail.
Il était alors tentant de s’interroger sur l’existence d’une relation de transitivité qui ferait qu’ayant répondu à ces deux questions l’on pourrait en inférer la réponse à la suivante : « vaut-il mieux pédaler ou faire l’amour ? ».
Je crains que cette transitivité n’existe pas et qu’il faille traiter le sujet de front.
Thème piégeux, car il arrive que ma femme lise ces chroniques et j’ai conscience que tout ce qui est écrit pourra être retenu contre moi.
La tentation est forte alors de l’aborder sur le mode Balance ascendant Gémeaux, posture pas très philosophique je vous l’accorde.
Comme on le dit sur les bords du Lac Léman, « Pédalée matinale n’empêche pas sieste coquine ». Bien au contraire surenchérira-t-on, l’oisiveté intellectuelle de ces randonnées solitaires est propice aux fantasmes.
On peut aussi s’aventurer sur un terrain de nature plus psychologique et faire valoir que retarder la satisfaction du désir en accroît l’intensité.
Enfin, un dernier argument pour justifier des escapades dominicales sans prêter à la critique de l’indifférence est l’impact bénéfique d’une activité sportive sur la condition physique. Sans faire des jeux de l’amour une discipline olympique, endurance et résistance sont dans certaines circonstances appréciables.
Voila des considérations qui seront peut-être utiles aux cyclos en butte à des reproches voilés ou explicites d’une trop fréquente désaffection du lit conjugal le dimanche matin.
C’était en tout cas une balade bien agréable.
Une partie des participants du club de Mouveaux, bien représenté.
Laurent Cornet dans un numéro d’arroseur arrosé (vous pouvez donc me voir le photographiant sur le site de Gérard Colin).