Un air de printemps pour ces retrouvailles 2014
Arrivé à 8h00, peu de vélos contre les murs du local. André Tignon et Hubert Delesalle sont déjà en poste, appareil photo en bandoulière, mais le chaland reste rare.
Inscrit et café bu, je m’apprête à partir alors que le flux des cyclos s’intensifie. Je m’apprête dis-je, car je découvre sans tarder que j’ai crevé. Je découvrirai également rapidement que ma pompe a mal vieilli et que je dépenserais beaucoup d’énergie et de temps à gonfler ma chambre à air par ce seul moyen. Je sollicite donc les organisateurs et suis le président jusqu’à sa voiture dont le coffre recèle une pompe à pied.
De retour au local, je retrouve enfin le joyeux brouhaha des Retrouvailles. Couleurs bigarrées des tenues, interpellations sonores donnent à ce rassemblement des allures de fête ou de marché. On y apprend qu’untel a changé de vélo ou que tel autre, chargé d’une inscription collective, a oublié le nom du collègue qui ne voit plus très bien.
Poursuivant mon observation sociologique je crois noter une participation féminine plus forte que dans la plupart des brevets. On y croise également davantage de cyclos dont j’aimerais bien avoir le même allant à leur âge.
Au fur et à mesure les groupes se forment, qui pour la photo souvenir, qui pour un départ simultané.
Je laisse cette foule multicolore et bruyante pour retrouver le calme de la campagne et de bourgs encore endormis que tente d’éveiller la cloche de l’église de Néchin sonnant à la volée.
Le ciel est encore encombré de nuages mais la chaleur solaire devient par instants sensible. Les éclaircies prendront rapidement le pas et rendront supportable le vent par moment soutenu. Parti avec gants d’hiver doublés de gants de soie, je finirai la randonnée avec ces derniers seulement.
Le parcours roulant, la distance modeste, permettaient de s’affranchir l’esprit de contraintes horaires nées des contingences familiales. La température, douce pour la saison, invitait également à la flânerie et il faisait bon se laisser glisser sans chercher la performance, décontracté du pneu.
8h00, la bénévole en poste à l’accueil a encore le loisir de plier les bulletins de participation et de les poser de champ sur la table en une composition artistique et pour une préhension facile.
André Tignon a enfin pu entrer en action, il me rendra la politesse photographique un peu plus tard.
Concentré pour la photo.
Attente, départ imminent, arrivées…
Il faudra un soleil plus généreux pour assécher les champs encore détrempés.
Ravitaillement à la ferme de la Motterie, lieu d’escale fréquemment retenu.
C’est pour d’autres le moment de repartir, en se réjouissant du beau temps.
Allées et venues ne semblent pas perturber les impassibles bovidés enfin sortis de l’étable.
Tout juste daignent-ils accorder un regard en coin au photographe qui s’approche.
André Tignon repart aussi mais pas pour longtemps, comme le montre la suite.
L’humeur était plutôt à la discussion pour ces deux cyclos de Leers.
Pas de barrière pour déposer les vélos, qu’à ceux-là ne tiennent… tout seuls.
Et comme cela tend à devenir habituel, l’autoportrait du jour à l’insu de mon plein gré.