Ceci est une photo d’archives, prise lors d’un brevet empruntant ce même tronçon.Le temps ce dimanche était franchement plus maussade.
Après une semaine Algéroise sous un ciel bleu et une température qui flirtait par moment avec les trente degrés, partir pour la Roncquoise en ce matin gris et humide relevait pour le moins d’un effet de contraste.
Constraste d’autant plus grand que durant ce séjour d’une semaine, j’ai pu compter sur les doigts d’une main les cyclistes rencontrés. La topographie et la circulation expliquent sans doute cette désaffection. Sauf à suivre le front de mer, circuler dans Alger suppose de s’attaquer à des côtes souvent supérieures à 5% avec des passages conséquents entre 10 et 15%. L’Algérois qui pratique régulièrement doit pouvoir sans difficulté se lancer dans les cyclos montagnardes. L’autre facteur limitant est la circulation automobile, tant en raison de sa densité que de la grande liberté prise avec le code de la route. Mieux vaut être casqué et avoir de bons réflexes.
Mais tout ceci est loin en ce dimanche matin et je roule tranquillement avec en tête une mélodie dont je réalise qu’il s’agit d’un chanson de Nougaro, « La pluie fait des claquettes ». L’inconscient existe, je l’ai rencontré.
Malgré le temps, les clubs sont au rendez-vous. J’opte pour le 105 km qui est en fait, selon les informations données au premier ravitaillement, un 120 km raccourci en raison de la météo humide. Nous aurions ainsi échappé aux côtes pavées du Kwaremon et du Patteberg. Celles du Mont de l’Enclus et de Ruissegnies, me suffiront pour cette reprise.
Pas de problème jusque Celles. Je manque sans doute une bifurcation et alors que je pense à faire demi-tour, faute de croiser de nouvelles flèches, je sens comme une mollesse du pneu arrière qui se confirme rapidement, j’ai crevé. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, il se met à pleuvoir.
Seul élément positif, je teste ma nouvelle pompe Zefal Air Profil XL qui me permet d’atteindre sans effort une pression satisfaisante.
Alors que je cherche ma route, je suis rejoint par un compagnon d’infortune. Je tente de retrouver le parcours à l’aide de la photo du circuit prise au départ mais je renonce alors que la pluie s’intensifie. Nous repartons de concert par un itinéraire bis, échangeant sur les prochains brevets.
Je renonce à rejoindre Roncq et rentre par une route plus directe.
Voici la carte des différents parcours (en attendant mieux, je suis en panne de micro).