En dehors des voies vertes, la Véloscénie suit de petites routes à faible densité de circulation.
Pas de brevet ce dimanche pour cause de réunion de famille. Je poursuis le compte rendu de mon périple Paris – Mont Saint Michel. (Pour accéder au précédent article, cliquez ici)
Le ciel est franchement gris au réveil et je décide de prendre directement la route sans repasser par Chartres que je n’ai pas vraiment visitée. Un vent assez soutenu m’incite également à ne pas trop traîner.
Peu après le camping, je retrouve des traces de la Véloscénie mais qui partent dans deux directions opposées. M’aidant du topo j’en choisis une. Soucieux de confirmer cette option, j’interroge un promeneur qui me fait faire demi-tour. Mes observations étant en décalage avec les indications du topo, je questionne alors une cycliste venant en sens inverse qui me confirme la pertinence du choix initial et me fait un brin de conduite, suivant pour les premiers kilomètres la même direction.
Une fois passé Barjouville, on suit une voie partagée qui se transforme en piste cyclable jusque Fontenay sur Eure. Pratiquement pas de dénivelé sur ce plateau ou les champs de céréales s’étendent à perte de vue. La progression n’en est pas aisée pour autant car le vent de face souffle en rafales. Comprenant assez vite que la bataille est inégale et que je m’épuiserai rapidement à vouloir tenir une allure à tout prix, je mouline et dépasse difficilement le 15 km/h à certains endroits. Le vent est froid et je supporte maillot à manches longues, coupe vent et tour de cou.
Si je m’arrête photographier l’église de Meslay le Grenet, je n’irai pas jusqu’à chercher la clé chez l’un des riverains membres de l’association des amis de MLG pour la visiter et file vers Illiers Combray. Est-ce mon petit déjeuner qui manquait de consistance où les efforts prodigués pour avancer dans l’adversité, toujours est-il que je ressens une petite faim que je comble temporairement avec une barre de céréales et me mets à fantasmer sur la dégustation d’une madeleine à Illiers Combray.
Je ne fais pas de mon passage à Illiers Combray un pèlerinage proustien mais je suis curieux de découvrir ce village dont on retrouve des évocations dans le premier tome de « A la recherche du temps perdu ». Des passages me reviennent en mémoire que je regrette de n’avoir pas relus avant de partir.
Vu de loin, Illiers Combray n’a rien du petit village rural, zones pavillonnaire et industrielle l’ayant quasiment encerclé. La maison de tante Léonie est fermée et je me contenterai de la place de l’Eglise et d’un petit tour dans le vieux village. J’achèterai pain et charcuterie mais point de madeleine. Il est sans doute un peu tard et finalement la nostalgie n’est pas au rendez-vous.
Point pratique, les indications données par le topo pour y accéder ne sont plus exactes l’itinéraire ayant été modifié suite à la construction d’un échangeur. Mais le fléchage Veloscénie est sans ambiguïté.
Je repars toujours vent debout et n’aurai finalement pas l’énergie de rejoindre Fraze pour déjeuner. Je profiterai d’une allée conduisant à l’église de Montigny le Chardif pour casser la croûte et reprendre des forces.
Requinqué, je reprends la route vers Thiron Gardais non sans visiter l’église de la Croix du perche, qui est ouverte, comme l’indique un petit écriteau qui se balance au vent, suspendu à la clef. Il y a même de la lumière pour admirer la nef en forme de coque de bateau. Cette petite église mérite l’arrêt.
Nogent le Rotrou ne me retiendra pas très longtemps et poursuis ma route vers Condé sur Huisne où démarre la voie verte en direction d’Alençon. Me revient à l’esprit une charade. Mon premier est un oiseau, mon second est ce que dit Alexandre Dumas fils à son père pour qu’il indique l’heure à ses domestiques qui regardent par le trou de la serrure. Mon tout est la raison pour laquelle je vous demande l’heure (Solution à la fin).
Je néglige la charmante aire de pique nique aménagée à hauteur de Dorceau pour faire halte peu après à Bellou sur Huisne. L’après-midi est déjà bien entamée et les terrains de camping ne sont pas pléthore. J’ai le choix le l’emplacement et opte pour une parcelle au bord de la calme rivière.
Il me faudra néanmoins reprendre mon vélo et grimper au centre de Repapart, village mitoyen, pour retrouver une connexion réseau me permettant d’envoyer mes nouvelles du jour.
Solution de la charade : Geai – Père Dumas montre à nos gens l’heure au trou = J’ai perdu ma montre à Nogent le Rotrou.
Fontenay sur Eure.
Eglise de Meslay le Grenet.
Vers Illiers-Combray.
Sur les traces de Proust.
Plus contemporaines que l’écriture de « A la recherche du temps perdu » ces publicités murales témoignent elles aussi d’un temps qui n’est plus.
Eglise d’Illiers-Combray.
Mereglise.
Montigny le Chardif
Place et église de La Croix du Perche.
La voûte en forme de coque de bateau.
La confiance règne, c’est plutôt rare.
Au bas de la côte se profile le clocher de l’abbaye de Thiron Gardais.
Vertes collines.
De quoi combler les rêves de Perette.
Notre Dame de La Gaudaine.
Château de Nogent le Rotrou.
Une erreur de parcours pour trouver le départ de la voie verte à Condé sur Huisne me permettra la photo de ce jeune veau.
Paisible campement sur les bords de l’Huisne
Des affiches que l’on rencontre peu dans les rues de Lille et environs.
Chacun chez soi et les truites seront bien gardées. (EHGO = Entente Halieutique du Grand Ouest). Vous trouverez sur Internet toutes les explications.
La suite Bellou sur Huisne – Bagnoles de l’Orne