
Etape vallonnée entre Vire et Lisieux dans une campagne verdoyante.
Ce dimanche d’astreinte me privant de sortie cycliste, j’en profite pour poursuivre la narration de ma randonnée estivale en Normandie. Les épisodes précédents :
A Vire, je vire. Je reconnais que c’est facile mais cela ne manque pas d’à propos puisque j’entame mon retour vers Rouen.
Je ne dispose plus de topo et dois faire mon propre itinéraire. N’ayant pas envisagé cette étape, pour avoir modifié mes plans en cours de route, je n’ai pas non plus repéré de site ou de pays par lequel passer. Je choisis de tirer une ligne droite entre les deux villes, tortillonnant ensuite autour de l’axe ainsi tracé pour trouver les petites routes ou, en fonction des indications topographiques de la carte IGN, des itinéraires présumés pittoresques. Comme la ligne droite n’est pas forcément la plus plate, cette étape aura eu son lot de montées et descentes.
Difficile d’éviter durant les premiers kilomètres une départementale fréquentée qui mène à Con sur Noireau que je quitte à Viessoix. J’ai repéré une route qui conduit à Pontecoulant. Parti sous un ciel gris, le voile nuageux s’est vite déchiré et le soleil est bien présent. Pas de problème pour monter en température. Après une dizaine de kilomètres, je change de maillot et porte celui lavé la veille qui est encore bien humide, séchage garanti et fraîcheur bienfaitrice. De Pontecoulant je rejoins Clecy proclamée capitale de la Suisse Normande. Sympathique village où je m’attarde pour faire mes courses du jour, laissant tout mon attirail sans surveillance. C’est quand même agréable de ne pas devoir mettre l’antivol et porter avec soi tous ses objets de valeur.
Le dénivelé dont je m’étais promis de rendre compte fidèlement s’estompe rapidement de ma mémoire mais la côte qui va de Clecy à Saint Omer me reste bien présente à l’esprit. C’est une longue montée en deux paliers, le premier nettement plus pentu avec une inclinaison donnée sur Openrunner entre 10 et 15%. Les cinquante derniers mètres auront raison de mes cuisses et de mon cœur, je les finirai à pied.
Saint Clair la Guérardière marque le point culminant de cette ascension et de cette étape. Suit une longue descente qui me conduit par de petites départementales vers Potigny, ancienne cité minière où je pique niquerai.
Je garde souvenir d’un quidam jardinier qui salue mon passage d’un sonore et chaleureux « Ca c’est des vacances, et pendant ce temps là tu pollues pas ! ».
Je suis ensuite le cours du Loizon pour gagner Mézidon-Canon. De là, j’opte pour la simplicité en empruntant la D 47 alors que, de part et d’autre, des routes sans doute moins fréquentées s’offrent à moi mais requérant une attention plus grande à la carte et aux changements de direction. Après avoir rejoint la D 511, la circulation devient plus intense et je la quitte à Saint Julien les Faucon en m’offrant une dernière côte un peu musclée qui mène à Lessart et le Chêne. Une belle descente conclura la journée.
Le camping de Lisieux, moins bucolique mais plus confortable que celui de Vire, ne connaît pas non plus une forte affluence et j’aurai de quoi tergiverser avant de trouver ce qui m’apparaît comme le meilleur emplacement.
Mairie de Clécy, capitale de la suisse normande
Eglise Saint Pierre XVème Siècle
Potigny, cité minière. La château d’eau était destiné à alimenter en eau les habitations des cités minières peu avant la première guerre mondiale. L’éolienne servait à alimenter la pompe. Celle qui figure aujourd’hui est factice.
Eglise de Maizieres
Les pales d’une éolienne font figure d’oiseau géant.


La mairie de Lessard et Le Chêne, au bout d’une côte assez rude.
Sur le plateau avant de redescendre vers Lisieux.
Le tracé sur Openrunner
http://www.openrunner.com/index.php?id=3929752
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