
En l’absence de brevet ce dimanche, j’ai été farfouiller dans les fiches éditées par le Comité Départmental du Nord pour tenter de trouver randonnée à ma pédale.
Sans doute dans une phase régressive et désireux sinon de me vautrer au moins de rouler dans boue, j’optai pour un randonnée VTT au départ de Cassel, le circuit des Reuzen, évocation des géants de cette ville Reuze Papa et Reuze Maman. Bien que dans les Monts des Flandres, cette balade était donnée comme ne présentant pas de difficultés techniques, ce que je confirme.
Le passage le plus délicat est la descente de Cassel le long d’un chemin creux, mais qui demeure abordable, même pour moi qui suis un piètre descendeur. La montée vers Cassel, à partir de Bavinchove s’effectue en grande partie sur route ou chemin viabilisé.
Si la part de route est, je trouve, significative, le parcours emprunte néanmoins des chemins agricoles qui, ce dimanche, étaient bien détrempés par endroits. J’ai du mettre pied à terre, ma roue avant étant complètement emprisonnée dans une gangue de boue à hauteur des freins. J’ai donc pu apprécier une fois encore mon pneu arrière spécial boue.
Le balisage est inégal et les indications et la carte du topo (disponible en téléchargement sur le site du CDT) manquent parfois de précision. Mieux vaut compléter avec une carte au 1/25000 ème, l’IGN 2303 Est en l’occurrence. Pour ne pas avoir voulu la lire trop souvent, ce que le vent, violent vers la fin de la matinée, rendait acrobatique, je me suis fourvoyé à un ou deux endroits et n’ai pas suivi complètement l’itinéraire.
Sinon, ce circuit est très agréable, complètement champêtre avec de beaux points de vue sur la plaine et sur le Mont Cassel.
Pour rejoindre le parcours, le train est vraiment pratique. La gare de Cassel, située en fait à Bavinchove, se trouve sur le circuit. Cela présente l’inconvénient de débuter par la montée vers Cassel sans échauffement mais en choisissant un développement adapté cela ne devrait pas poser de problème majeur.
En plus les samedi, dimanche et jours fériés vous pouvez, moyennant l’achat d’une carte Grand TER d’une valeur de sept euros, valable un an, faire l’aller retour dans la journée à moitié prix et faire bénéficier les personnes (quatre au maximum) qui vous accompagnent de tarifs encore plus compétitifs. La carte est amortie dès le premier trajet, même seul.
Après cet intermède publicitaire, passons au reportage photo.
Tout commence dans le train où mon vélo et moi, confortablement installés dans le wagon spécial cycles, regardons passer les vaches.
Je suis le seul voyageur à descendre à Cassel. Charles Bronson ne m’attend pas sur le quai d’en face avec son harmonica.
La montée vers Cassel dans la grisaille.
Dans le lointain, se devine la fine trace blanche d’une des nombreuses voies romaines qui conduisent à Cassel.
La porte d’Aire, qui ponctue une rude montée, mais que l’on rejoint assez haut avec cet itinéraire. On peut faire un petit crochet en empruntant un sentier qui longe les remparts pour ensuite repartir à gauche et rejoindre la Grand Place.
La porte d’Aire, vue cette fois de la Grand Place.
Le chemin creux qui descend de Cassel, seule « difficulté » du parcours.
Une chapelle qui borde le chemin creux.
Si l’on en doutait, voici de quoi confirmer au cycliste égaré qu’il est en Flandre.
Les chemins sont détrempés mais ce passage est encore très correct.
Saut dans le temps, la poste d’Hazebrouck affiche toujours Télégraphes, Poste Téléphone. Le tiercé dans le désordre.
Retour en train, le vélo et moi bien crottés.