
J’avais espéré profiter de ce dernier brevet aoûtien pour parfaire mon bronzage avant de reprendre le travail, ce fut un échec complet. Ceux qui ce dimanche matin avaient tiré la carte Kway avaient fait bonne pioche.
Le ciel quoique chargé offrait pourtant des espaces dégagés qui laissait envisager un temps nuageux mais sec. Si les ondées apparues dans la première partie du parcours de 110 km ne prêtaient pas à conséquence il en fut tout autrement après le second ravitaillement. Peu après le second passage à Boeschepe, cela se transforma en un véritable déluge, incitant certains à s’arrêter pour profiter de l’abri précaire d’une avancée de toit. Ne prévoyant pas d’accalmie prochaine, je préférai continuer, accélérant la cadence afin d’essayer de me réchauffer, mon coupe vent débardeur ayant depuis longtemps cessé de m’apporter une quelconque protection.
A l’approche du Mont Noir, les montées se révélèrent particulièrement pénibles, mes cuisses étant au bord de la tétanisation (effet direct du froid ou indirect, l’hygrométrie ambiante invitant peu à l’hydratation régulière?). Quant aux descentes, ruisselantes d’eau et souvent boueuses, parcouru de frissons, j’en négociai plus d’une au frein.
Ce n’est qu’à une dizaine de kilomètres de l’arrivée, qu’une accalmie permit de retrouver des conditions plus supportables. C’est néanmoins transi de froid que j’arrivai à la base des Prés du Hem où je restai plus d’une heure pour tenter de me réchauffer avant de rentrer vers Lille.
Votre serviteur et le temps étant devenus secs, j’entamai mon retour. Alors que je quittai la base, survint une éclaircie. Un rayon de soleil me réchauffa le dos, fugace moment de bonheur.
Ces considérations personnelles et météorologiques étant achevées, quelques mots du brevet.
Comme les années précédentes, très bonne organisation, qu’il s’agisse de l’accueil, du balisage ou du ravitaillement. Elément également appréciable, à chaque édition à laquelle j’ai participé le parcours était différent. Celui-ci était très plaisant, offrant ce qu’il faut de côtes avec des pourcentages à deux chiffres, même si le Mont des Cats était évité.
A faire donc.
Seul regret, l’attrait inconditionnel des organisateurs pour l’anglicisation qui les conduit, outre le nom de la manifestation, à distribuer un « Road book » plutôt qu’un carnet de route.

Quelques photos :




