Deux cathédrales délimitent cette étape. Le soleil éclaire encore le porche de celle de Chartres, terme de ma randonnée du jour.
J’avais eu pour projet l’an dernier de rejoindre le Mont Saint Michel dans le prolongement des plages du débarquement. Le temps dont je disposais ne m’avait pas permis de le concrétiser et j’avais alors repéré l’itinéraire de la Véloscénie.
Une fois n’est pas coutume, je bloquai de longue date cette première semaine de juin dans mon agenda avec l’intention de suivre cet itinéraire. Ma résolution aura eu raison de toutes les tentations de remplir cette semaine de rendez-vous professionnels et ce lundi premier juin, je me levai dès potron-minet pour prendre le premier TGV Lille – Paris, les tarifs SCNF et le désir ne pas démarrer trop tard m’ayant fait choisir cette option matinale.
J’avoue n’avoir pas vraiment préparé le découpage des étapes, me donnant pour seul objectif de parcourir la distance en quatre jours et de réserver un jour pour la visite du Mont Saint Michel et des environs.
J’avais quand même pris la précaution d’acquérir l’un des deux guides décrivant l’itinéraire. Les deux se valent et se complètent. Ma préférence allait à celui intitulé « La Véloscénie, l’itinéraire grand spectacle » édité par Itinérance à vélo, pour ses cartes que je trouve plus complètes et ses indications de dénivelé.Finalement, faute de le trouver en librairie au moment de partir, j’achèterai » De Paris au Mont Saint Michel à vélo » aux éditions Ouest France dont les cartes simplifiées présentent l’avantage de la clarté mais ne facilitent pas toujours l’orientation en cas de doute sur l’itinéraire. Il comporte par contre de nombreuses adresses utiles.
Il est un bon 7h30 quand je quitte la Gare du Nord en direction de Notre Dame. Ce n’est peut être pas le chemin le plus court pour rejoindre Montparnasse et le début de la voie verte, mais je tiens à passer par le point zéro, que finalement je ne trouverai pas mais sans le chercher sérieusement non plus. Le temps d’une photo marquant le début de mon périple et je rejoins la rue Saint Jacques. À l’heure ou je l’emprunte, je croise les élèves de Louis le Grand qui vont en cours en tenue printanière. Place de Catalogne, je trouve sans peine et avec satisfaction la voie verte qui permet de quitter Paris. Il faut vraiment vouloir faire du vélo au cœur de Paris et j’ai du mal à imaginer qu’on puisse y trouver du plaisir sauf à aimer slalomer entre les voitures en roulant à bonne allure comme certains qui me frôlèrent.
La voie verte offre de ce pont de vue un contraste saisissant. La circulation cycliste en site propre y est abondante et plus apaisée. Si l’on suit le plus souvent durant les premiers kilomètres la voie ferrée, celle-ci se fait discrète et les bords de la piste franchement arborés atténuent le caractère urbain du parcours. On chemine ainsi tranquillement, empruntant pistes cyclables, traversant parcs ou résidences. Fontenay aux roses et ses maisons cossues marque une étape supplémentaire dans la dédensification urbaine.
Parvenu à Massy, j’opte pour l’option vallée de la Bievre qui m’apparaît moins urbanisée dans les premiers kilomètres plutôt qu’un cheminement plus au sud passant par Limours.
À posteriori je regrette ce choix qui ne vaut sans doute que si l’on souhaite faire un crochet par Versailles. Sinon, les routes empruntées sur ce tronçon ne méritent pas de se priver des voies vertes offertes par l’autre option.
En l’absence de fléchage, il me faut me fier à la carte du topo pour trouver mon chemin. Si celle ci convient dans l’ensemble, elle se révèle insuffisamment précise notamment en zone urbaine. Une carte au 1/100.000 me paraît un complément utile, en tout cas avec le topo guide utilisé. La sortie de Rambouillet notamment n’est pas évidente, le centre comportant son lot de sens uniques. Par lassitude, je finirai par adopter un itinéraire bis suivant une route ordinaire, en contrepartie de la certitude de la direction.
Parvenu à Epernon, là commence l’itinéraire officiel de la Véloscénie et son balisage qui en facilite le suivi. Celui-ci est suffisant et bien positionné mais ne dispense pas d’une certaine attention car, parfois, plusieurs circuits se croisent et la confusion est possible.
Les routes empruntées sur cette portion sont à faible trafic et le dénivelé peu prononcé.
Aux abords de Chartres l’itinéraire suit une voie verte qui conduit aux portes de la ville dans une ambiance champêtre, suivant dans les derniers kilomètres le cours de l’Eure.
Je profiterai des derniers rayons de soleil sur la Cathédrale pour photographier quelques unes des nombreuses statues qui ornent son porche avant de rejoindre le camping. J’attendrai le crépuscule pour enfourcher de nouveau mon vélo et profiter des illuminations qui transforment chaque nuit les façades de certains lieux de la ville, avec au premier chef la cathédrale. Ne voulant pas me coucher trop tard, je ne les verrai pas tous, loin s’en faut.
Voici, en photos, quelques sites remarquables et paysages typiques des lieux traversés.
La cathédrale de Paris, Point Zéro. Mais où se cache-t-il ?
Une signalétique adaptée balise la voie verte.
L’itinéraire suit la voie ferrée mais la verdure est le plus souvent présente.
La perspective s’élargit.
Massy Palaiseau est passé.
L’église de Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Les imposantes battisses de la Fondation Pierre de Coubertin à Saint-Rémy-lès-Chevreuse
Vers Choisel.
La Cele Les Bordes
Mairie de Clairefontaine en Yvelines
Parc du château de Rambouillet.
La bergerie nationale de Rambouillet.
Epernon, ici démarre la balisage de la véloroute
Passerelle…
… et lavoir, images emblématiques des bords de l’Eure.
Mairie de Villiers le Morhier.
Le château de Maintenon. Je n’en verrai que la façade au travers de la grille d’entrée.
La façade de la Cathédrale connaîtra à la nuit tombée bien des métamorphoses.
A défaut d’avoir trouvé la plaque marquant le point zéro, ici la trace d’un des chemins menant à Saint Jean de Compostelle.
La nuit venue, certaines façades s’habillent de lumière.
A suivre prochaine étape : Chartres – Bellou sur Huisne
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