15h16 à l’horloge de l’appareil photo. Quelque part entre Berlaimont et Fresnes sur Escaut. L’éclaircie attendue est enfin là.
J’avais fait de conditions météorologiques clémentes la condition de ma participation au brevet de 200 km organisé par le CC Orchies. Des prévisions annonçant des pluies éparses le matin et des éclaircies l’après midi constituaient un compromis acceptable.
Poussé par un vent du nord généreux, je ne mis qu’une heure pour effectuer le trajet Lille – Orchies. La chaussée humide, la nuit et la perspective des 200 km tempéreront mon ardeur. Je n’enregistrerai pas moins des pointes sur le plat à 40 km/h, ce qui pour moi frôle l’excès de vitesse avec retrait de permis. La générosité du vent n’aura d’égale que celle la pluie qui m’accompagnera sans trêve, arrivant au local du CC Orchies trempé comme une soupe. La grosse demi heure me séparant de l’heure du départ permettra un séchage partiel.
À huit heures le groupe s’élance, la pluie ayant pratiquement cessé. M’étant fait une petite frayeur à l’aller sur un rond point, je reste prudemment à l’arrière du peloton, respectueux d’une distance de freinage acceptable.
Le vent du nord, toujours bien présent nous facilite la progression et les faibles dénivelés rencontrés jusque Le Cateau, premier point de contrôle, s’avalent sans peine. J’y arrive au sein d’un second peloton, une scission s’étant formée, après une vingtaine de kilomètres.
Je repars sans coupe pluie, mais le temps est toujours maussade et je profite peu du paysage. Le dénivelé s’accentue et d’autres séparations s’opèrent. Sans arrêts photos, je pourrai pour ma part continuer à suivre le second peloton jusque La Capelle, deuxième point de contrôle. Le premier groupe est déjà sur le départ et nous prenons le relais au Longchamp pour y manger notre casse-croûte. Une majorité repart assez vite tandis que quelques uns dont je suis s’accordent plus de temps pour déjeuner.
Je reprendrai seul la seconde partie du périple avec un vent cette fois contraire, mais un profil descendant, ce qui l’un dans l’autre ne rend pas le cheminement trop difficile. Les éclaircies, plus présentes à partir du milieu de l’après-midi, agrémenteront le retour vers Orchies.
Retour au local du CC où s’échangent impressions sur la journée et autres considérations cyclotouristiques, parfois taquines.
J’avais prévu de revenir en train mais finalement, compte tenu des horaires et gardant en mémoire la difficulté rencontrée un soir au départ d’Orchies pour trouver une place avec mon vélo dans un train bondé d’étudiants, je décidai de revenir en vélo.
Le souci de ne pas trop m’alourdir compte tenu de la distance, m’avait fait laisser mon reflex à la maison. La grisaille dominante ne m’aura donné aucun regret. Peu de photos donc et la perspective d’un brevet à refaire par un meilleur temps. Le 08 mars comme annoncé par Christian ?
7h30, café-gâteau, discussions et séchage en attendant le départ groupé prévu à 8h00.
Vu le temps, on pourrait être tenté de passer la matinée à feuilleter des revues confortablement installés dans les canapés du CC Orchies.
Mais la table d’inscription est là pour nous rappeler l’objectif du jour.
La pluie a pratiquement cessé, les uns et les autres commencent à s’équiper.
Un couple Anglo-Australien outre l’exotisme de son origine fera sensation avec ses vélos équipés de roues de 21″ (enfin à ce qu’il me semble).
Christian Théron le dos au mur?
C’est pour parvenir à photographier les cinquante participants de ce brevet.
Photo prise, chacun se dirige vers sa machine.
Le temps maussade de ce début de matinée.
La Capelle, à mi-parcours c’est l’heure de sortir ses tartines.
Alors que d’autres avalent une dernière bouchée avant de repartir.
Saut dans le temps, 16h00, la mairie de Fresnes sur Escaut. Faute de pouvoir trouver un café ou une boutique ouverts pour valider le dernier contrôle, je prends cette photo. Finalement, en me fourvoyant vers Condé sur Escaut, je trouverai un café. Un autre participant arrivé à Fresnes en même temps reviendra avec une affiche annonçant un loto, donné par les organisateurs de la manifestation. Le spectacle d’un cycliste sur la scène était sans doute assez cocasse et incompréhensible pour les participants.
Retour sur Lille, belle lumière, mais la crainte de l’ondée limite les prises de vues.
Le parcours, disponible sur Openrunner.