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Cyclotourisme

Paris Roubaix 2017 – Pavé de Gruson

Le long du secteur pavé qui conduit au Carrefour de l’arbre.

Au risque de me répéter, ce sont autant les à-côtés de la course qui m’attirent que la compétition, même si voir passer les coureurs à près de 50 km/h sur les pavés est toujours impressionnant, surtout lorsqu’ils se suivent de près.

Comme le faisait remarquer un des spectateurs en quittant les lieux, « on attend longtemps et ils passent très vite ». C’est justement ce que j’aime, arriver avant l’heure pour regarder les autres attendre. L’attente prend des formes variées, sociologiquement révélatrices.

À tout seigneur tout honneur, commençons par le cyclo en tenue, venu en vélo de route, parfois de loin à en croire le nom des clubs qu’arborent leurs maillots et qui souvent empruntent une partie du parcours officiel avant ou après le passage des coureurs.

La catégorie la plus exubérante mais pas la plus nombreuse et celle des Jupileristes et autres amateurs de jus de houblon dont les cris, les rires et les interpellations sont audibles de loin. Celle-ci se divise en deux sous-groupes. Les cyclistes Jupileristes, pour qui l’évènement est l’occasion de boire des pintes avec les copains et les Jupileristes purs pour qui une occasion de boire des pintes ne se refuse jamais. Passé un certain temps de course il devient difficile de les discerner.

La catégorie des accros ecoutant transistor à l’oreille la progression des coureurs a été remplacée, évolutions technologiques obligent, par les porteurs de téléphones portables, tablettes et ordinateurs avec connexions 3G, l’image détrônant le son. La femme des accros qui se fout ce qui se passe sur la route mais suit son mari, se limite me semble-t-il à la tranche d’âge dite senior.

Les petites familles venues à vélo sont en hausse dans mes statistiques, mais sans doute faut-il tenir compte du lieu d’observation. J’avais prévu de me rendre cette année sur le secteur de Mons en Pévèle. La participation au brevet d’Harnes le matin me fit opter pour un secteur pavé déjà fréquenté mais proche de mon domicile, celui de Gruson qui suit le carrefour de l’Arbre. La proximité de la ville et l’accès facile par des routes secondaires à faible densité de circulation favorisent sans doute ce type de fréquentation.

J’en reste là dans ma taxonomie, riche d’autres ensembles pour dresser un constat qui malheureusement englobe la plupart. Une fois passé le gros des coureurs, débute le défilé des spectateurs rejoignant ses pénates, sans attendre la fin de la course. C’est je trouve manquer de respect pour les coureurs, qui plus est ceux qui ont sans doute le plus besoin d’encouragements. C’est également peu prudent car marchant dans le sens de circulation et occupant parfois toute la chaussée, il ne voient pas venir les coureurs attardés, créant une gêne dont ces derniers se passeraient bien. Certains sont précédés d’un motard ou d’une voiture. D’autres ne doivent compter que sur eux-mêmes pour obtenir la voie libre.

Pour reprendre la citation du début, s’il faut attendre longtemps, autant rester et regarder passer tous les coureurs.

Voici quelques photos d’attente et de course.

L’entrée du secteur Pavé de Gruson. La fin du même secteur. Les coureurs arrivent de face, quoique puisse laisser penser le panneau. A vélo, mais pas téméraires. Des mille et une façons d’attendre. Attendre au soleil donne soif et il faut bien éliminer. Paris Roubaix c’est également les drapeaux. Celui est modeste. Même en s’y mettant à plusieurs… … ils ne rivalisent avec ceux-ci d’outre Quiévrain. Et si le diable s’en mêle… Un tenant de l’anti Brexit ? Les couleurs nationales se font discrètes. Toujours rien à l’horizon ? Non, non, toujours rien. Au carrefour de l’arbre on attend également. Quelques véhicules publicitaires attardés, la caravane étant passée bien avant l’heure annoncée à en croire une conversation. Les choses se précisent. Les hélicos qui survolent le Carrefour de l’arbre, confirment l’approche. Le trio de tête au bout de mon télé-objectif.Je suis passé à la télé. Le gars en polo violet à droite de l’écran, c’est moi. Et je le prouve… Le trio en gros plan, dans l’ordre du podium. Jasper Tuyven et Gianni Moscon Tom Boonen qui ne finira que treizième. Des visages poussiéreux. Suivez-bien la trajectoire de la moto. Coup de gueule du coureur. Jasha Sütterlin. Le repli des spectateurs débute. Berden De Vries (au second plan) et Tyler Farriar. Loic Chetou. Les spectateurs occupent toute la chaussée au mépris des coureurs et de leur sécurité. Certains ont parfois juste le temps de se mettre sur la bas côté. Erwan Corbel. Alexis Gougeard. Moorten Wynants. Certains s’arrêtent pour encourager les retardataires. Quand d’autres jettent un regard distrait. Zandes Bizhigiton. Cette  fois, c’est bien fini.

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