
10ème étape : Praz sur Arly – Taninges

Examinant une nouvelle fois la.carte je regrette de quitter déjà les Alpes pour bifurquer vers le Jura via Annecy. Je n’ai pas calculé le nombre de jours qu’il me faudrait pour rejoindre Reims, hypothétique terme de mon voyag,e mais il me semble que par rapport à la date du 23 août, qui n’est pas non plus immuable, je dispose d’une marge.
Thonon terme de la GTA n’est pas si loin et je peux sans problème retrouver mon tracé initial, soit en rejoignant Bellegarde ou rompant plus encore avec la ligne droite, en revenant comme prévu vers Annecy.
La carte des circuits vélo de la Savoie, disponible dans les offices de tourisme est suffisamment précise pour me guider sur ce tronçon qui ne figure pas sur les extraits de cartes que j’ai imprimés. Je décide donc, passé le col des Aravis, de descendre vers le Grand Bornand, puis de franchir le Col de la Colombiere.
Fidèle à mes habitudes, je pars tôt. Des orages sont annoncés en fin d’après-midi et je souhaite avoir planté la tente avant.
Les quelques kilomètres qui séparent Praz sur Arly de Couper au pied du col ne permettent pas vraiment une mise en chauffe et il me faut un peu de temps avant de trouver le rythme. L’ascension se fait sous un ciel partiellement couvert. Au col, je ne prends que le temps de quelques photos et me laisse descendre vers le Grand Bornand.
Je scrute le ciel et si les cimes environnantes sont encapuchonnées, le soleil brille sur !a vallée. Plaisante montée vers le col de la Colombiere. La pente est régulière et excède rarement les 6 à 7% ce qui permet de profiter pleinement d’un paysage d’alpages parsemé de chalets en bois aux balcons fleuris. M’en tenant au tracé de la GTA et délaissant la route touristique passant par la col de Romme dont j’ignore le dénivelé, Cluses est vite atteint. La ville n’a rien de romantique et sur les conseils de l’hôtesse de l’office du tourisme je me pose à Tenianges où l’on attend l’orage, une alerte ayant été lancée. Il viendra dans la soirée avec vigueur mais sans trop mettre à l’épreuve l’étanchéité de ma tente.








11ème étape : Taninges – Annemasse

Ce qui sera pour moi la dernière étape de ma presque grande traversée des Alpes ne restera pas marquée d’une pierre blanche, la faute en partie au temps. L’orage de la veille était loin et sauf à ce que mon sommeil fût de plomb, il n’avait pas plu de la nuit. Si quelques gouttes hâtèrent la fin de mon démontage de tente, rien d’affreux et je pris le départ en même temps qu’un couple de cyclos allemands qui entreprenaient en sens inverse l’étape que j’avais faite la veille.
La montée vers Les Gets n’est pas impérissable. Se déployant dans une vallée encaissée et pas vraiment pittoresque, elle présente pour seul avantage d’offrir une pente régulière et modérée. Elle est par contre le lieu d’une intense circulation. Sans doute par beau temps eusse-je apprécié l’ombre bienfaitrice des arbres qui la bordent.
A l’approche des Gets, dont l’appellation de Porte du soleil était ce jour-là usurpée, la pluie se fait intense et après un moment passé à l’abri d’une avancée de toit, il faut me rendre a l’évidence. Aucune accalmie, n’est à attendre rapidement et mieux vaut continuer à rouler. La descente vers Thonon sera mouillante et réfrigérante parmi voitures et camions roulant à mon gré à trop vive allure. J’apprécierai à Saint-Jean-d’Aulps l’onctueux chocolat chaud préparé avec attention par la serveuse.
Parvenu a Thonon, la pluie n’est plus que gouttes éparses et j’entreprends le circuit du Bas Chalonnais, qui sur la carte borde le lac. Sans doute suis-je dans un mauvais jour et je ne trouve aucun intérêt à ce circuit qui, de fait, chemine entre des propriétés cossues et ne donne accès au lac qu’au seul endroit des ports. Lassé, je cesse de le suivre et file plus directement sur Annemasse.
Les campings sont complets aux abords immédiats. Peu enclin à poursuivre ma route, je dormirai dans un lit plus tôt que prévu. Le soleil revenu séchera rapidement ma tente sur la terrasse de l’hôtel. Un nouveau passage pluvieux intense m’ôtera tout regret de ne pas camper.











Pour être informé des prochaines publications, abonnez-vous.