La vue de placides bovidés apaise l’ire du cyclo
Ce matin, départ pour le brevet de Templeuve entre chien et loup. Il faut, pour traverser l’autoroute, emprunter un petit tunnel mal éclairé. Un raclement discret mais régulier m’indique que mon pneu arrière a ramassé quelque chose en passant. Arrêt à la sortie, rien de visible si ce n’est mon pneu qui se dégonfle. Après démontage, l’examen met en évidence un morceau de verre brun profondément enfoncé qui, une fois retiré, laisse apparaître une sérieuse entaille.
Pas question dans ces conditions de continuer et de risquer des crevaisons à répétition. Je retourne à la maison et, le temps de remonter un pneu usagé, il est trop tard pour rejoindre Templeuve Je pars vers les Monts des Flandres rageant contre ces fêtards au comportement peu civique.
J’avais, dans un premier temps, condamné les coupables à ingérer les morceaux de verre ainsi répandus et à périr dans d’horribles souffrances. Quelques tours de roue plus loin, cette sentence même virtuelle m’est apparue disproportionnée. Il suffira qu’ils marchent pieds nus sur les reliefs de leurs libations.
Ainsi en ai-je décidé ce dimanche six septembre de l’an de grâce deux mille neuf. Qu’il soit fait selon mon bon plaisir.
L’arbre de justice