J’avais assez vite repéré en arrivant chez mon frère, à Toulouse, ce vélo de route Motobecane jaune citron, de la même couleur qu’un des mes anciens randonneurs dont un indélicat m’avait privé assez rapidement après son acquisition.
L’examinant de plus près, je remarquai l’emblème de la marque, peint sur la fourche, et trouvai qu’il avait fière allure.
Avec ses deux ailes supportant le M, il rappelle celui de Harley Davidson.
Jaune et noir, il évoque Batman
ou encore le contretype de la marque jaune.
Tout un imaginaire qui s’ouvre.
Peu de temps après, je croisai de nouveau à Limoux, décliné cette fois selon les couleurs nationales, le sigle Motobecane sur la devanture de ce qui avait été un important magasin de cycles à en juger par ses deux entrées.
Cette devanture close n’est qu’une des nombreuses autres que je croiserai durant ces vacances.
Amorcées dans le Nord, mes prises de vues de boutiques fermées ou d’enseignes, témoignant d’une époque révolue mais parfois pas si lointaine, se poursuivront en effet sans peine dans le Sud-Ouest. Sans doute qu’à les chercher on finit par les voir, mais cela témoigne également des profondes mutations économiques intervenues ces dernières décennies dont les marchands de cycles ne sont pas les seules victimes.