Ce week-end ayant été un week-end sans, sans sortie longue j’entends, j’enrichirai donc cette chronique cycliste de nouvelles considérations sur la crevaison.
Je renvoie les lecteurs épisodiques de ce blog aux deux précédents articles sur ce thème, datés du 12 février et du 23 novembre 2008, où il est question de diverses circonstances ayant accompagné des crevaisons et de l’interrogation majeure qui est de savoir ce qui du hasard, de la destinée ou de l’inconscient permet d’expliquer les crevaisons.
Ces réflexions sont alimentées par une récente anecdote survenue lors du brevet « La Patricia ».
Arrivé sur le lieu de départ, je réalise que je suis parti sans pompe. Que faire ? M’en retourner pour récupérer la pompe en question ? Etant venu à vélo, cela me fait 30 Km aller-retour et, dans ces conditions, je pourrai difficilement suivre l’itinéraire le plus long.
Je décide donc de prendre le risque d’une crevaison, faisant le pari que je croiserai toujours un cycliste équipé.
Inutile de dire l’attention portée à la route afin d’éviter tout portion suspecte ou à risque et les petites montées d’adrénaline lorsque le changement de revêtement modifiait la suspension pouvant laisser croire à une perte de pression.
La randonnée en solitaire étant propice, selon les moments, à l’introspection ou à la rêverie, je me mis à imaginer les différents scénarios de crevaison possibles, du plus catastrophique au plus confortable. Parmi ceux-ci figurait en bonne place la crevaison près d’un point de ravitaillement.
Faut-il vraiment que je poursuive ? Vous avez déjà deviné la chute. J’avais à peine parcouru 500 m, après le deuxième ravitaillement que je m’arrêtais, le pneu arrière crevé. Fort heureusement, les organisateurs prévoyants étaient munis d’une pompe à pied. C’est donc gonflé à bloc, mais l’esprit pas complètement tranquille, que je repartais vers l’arrivée.
Hasard, destin, inconscient ? La question demeure entière.
Ce qui est sûr par contre, c’est la statistique de mes crevaisons, que je vous livre.