
« L’aventure est au coin de la rue » dit-on. L’aventure, je ne sais pas mais l’exotisme parfois. Un exotisme de proximité, né de l’attention nouvelle portée à des objets, des bâtiments, des lieux, tellement coutumiers qu’on ne les voit plus ou tellement proches, qu’à trop chercher le dépaysement on les a négligés.
C’est à la découverte de cet exotisme du quotidien que je suis parti ce dimanche à vélo.
C’était une journée idéale pour une randonnée au long cours. Temps sec et ensoleillé, température fraîche le matin mais franchissant allègrement la barre des 10 ° à l’ombre vers midi. Las, étant d’astreinte, pas question de s’éloigner trop de Lille.
L’appareil photo dans la poche arrière, j’enfourchai mon vélo et roulai petit braquet, peu soucieux de la distance parcourue.
Après un petit tour vers la Deûle, et quelques photos de péniches et de canards (et non de caniches peinards), direction le Jardin des géants à deux pas de Lille Europe. C’est un très bel endroit que je connaissais pas, alliant végétation, eau, constructions métalliques, statues.
Le choix des végétaux, le découpage des allées, les plans d’eau offrent des perspectives et des ambiances variées. Tantôt cheminant sur des allées bordées de hauts bambous, le regard est enserré entre ces parois végétales. Tantôt plus à découvert, l’horizon s’ouvre sur la ville et les nouveaux immeubles à l’architecture résolument moderne. Une invitation à poursuivre mon périple vers ces quartiers que je ne traverse jamais.
Pour finir, retour vers les Dondaines avec là aussi découverte d’un espace vert que je n’avais pas encore fréquenté.
Pas d’itinéraire, pas de photos de prairie ou de cyclistes cette semaine, seulement quelques vues citadines inhabituelles pour moi.
Pas d’effet Photoshop, seuls les reflets des arbres dans l’eau du canal créent ce fond chatoyant.
