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Pensées cursives

Le sport ça crée des liens

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Après plusieurs jours en dessous de zéro, les fossés sont gelés. Questionnement métaphysique du 1er de l’an : vaut-il mieux tomber dans le fossé lorsqu’il est gelé ou lorsqu’il ne l’est pas ?

J’aime bien courir ou faire du vélo le 1er janvier. Pas grand monde dans les rues ou sur les chemins. Pour peu que la température soit de saison, on ne croise que les inconditionnels et cela crée une ambiance particulière. Joggers, cyclos , promeneurs… tous frères. Les bonjours ou signes de connivence sont plus fréquents que d’habitude.

Nous habiterions au bord de la mer, peut-être nous retrouverions nous pour le bain du nouvel an.

Regard amusé des fêtards qui rentrent se coucher ou après une courte nuit et lancent parfois quelques boutades ou encouragements.

Je garde un souvenir ému d’une sortie un premier janvier neigeux. J’étais parti courir sur la boucle des Bonniers, il avait un peu neigé durant la nuit. A peine démarré, la neige avait repris, tombant assez drue par instants. C’était un autre parcours, les paysages étaient transformés et les sensations également. Le contact avec le sol, le bruit des foulées, tout était différent. J’avais croisé quelques mordus, chacun un petit sourire aux lèvres.

De quoi alimenter quelques réflexions sur les contours de la solidarité.

Je suis toujours frappé de l’entraide qui se crée de façon spontanée entre des personnes qui ne se connaissent pas mais pratiquent une même activité. Il n’est pas rare, qu’arrêté sur le bas-côté, un autre cyclo passant à côté s’enquière de savoir si vous ne rencontrez pas un problème et s’il peut vous aider. Je ne suis pas sûr qu’il le fasse dans d’autres circonstances. Ceci bien sûr n’est pas spécifique au cyclotourisme et peut être transposé à d’autres activités ou à des domaines plus fondamentaux que les seuls loisirs.

De qui nous sentons nous suffisamment proches, et au nom de quoi, pour être disposés à leur venir en aide ou à partager ?

Moralité : Ce n’est pas parce que l’on pédale ou que l’on court, qu’on ne réfléchit pas.

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